Take your pants off
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le forum perdure encore et encore. Génial, non ? Pour les invités et futurs inscrits qui prennent la peine de lire les annonces, par pitié, épargnez nous les drogués et les anti-religions --' On a en a plus qu'assez sur le fo. Optez [1] plutôt pour la neutralité ou la croyance ;] Merci à vous ! Oh ! Et on a toujours besoin de mâles héhé.
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 

 allegra ♣ like a prayer

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Allegra E. Goldoni
Allegra E. Goldoni





allegra ♣ like a prayer Vide
MessageSujet: allegra ♣ like a prayer   allegra ♣ like a prayer EmptyLun 7 Juin - 20:31

♣ LIKE A VIRGIN

allegra ♣ like a prayer Ninaaaonset allegra ♣ like a prayer Mhrjbs

Je jure solennellement être une personne honnête, et je crois sincèrement à la virginité avant le mariage.

allegra ♣ like a prayer R1ikxz
Je m'appelle Allegra Goldoni, mais on m'appelle parfois Ally. J'ai vingt-et-un ans, et je viens de Cava de’ Tirreni, pas loin de Salerne. Je suis ici parce que j'étudie à l'université de Salerne, et j'aime ce que je fais. En général, on dit de moi que je suis digne de confiance, impatiente, naïve, têtue, douce, possessive, rêveuse, jalouse.

YOU KNOW THE WORDS, SO SING ALONG FOR ME, BABY
Elle n’était encore jamais entrée dans un confessionnal, mais l’envie avait toujours été présente. Non pas qu’elle ait quelque chose à confesser – l’occasion de pécher ne s’était pas présentée très souvent. La sienne était de la curiosité : quel genre de mauvaises actions venait-on confesser ? Que répondait le prêtre ? Et si c’était très grave ? A défaut de pouvoir le faire elle-même, Allegra aurait tout aussi bien voulu assister à la confession de quelqu’un d’autre, juste pour voir. Et c’est exactement ce qui lui passait par la tête alors qu’elle avançait vers la sortie de la nef, après la messe du dimanche. La plupart des fidèles avaient quitté leurs sièges, le père Lachaise n’était nulle part... et, alors qu’elle passait devant l’isoloir, la brune céda à la tentation et s’enferma dans le compartiment réservé au prêtre. Dans trente secondes, chrono, elle sortirait. Il n’y avait pas de mal à découvrir les lieux, après tout... Il n’y avait pas grand-chose à voir, et, dans un premier temps, c’est avec une certaine déception qu’elle se laissa tomber sur le siège. Non, même assise, l’endroit ne lui semblait pas aussi excitant que dans son imagination. Haussant les épaules, elle s’apprêtait à ressortir lorsqu’elle entendit quelqu’un entrer dans le compartiment d’a côté, et la panique se mit aussitôt à lui ronger les entrailles. « Erm... Mon père ? » fit une voix de l’autre côté de la grille, et le choc fut tellement violent que le cœur d’Allegra manqua un battement. Puis un deuxième, et même un troisième. « J’ai... péché. » C’était la fin du monde, et avec chaque seconde qui passait, elle se sentait de plus en plus pétrifiée. Paralysée. Horrifiée. Tétanisée. A tel point que, alors que toutes les fibres de son corps jusqu’aux moindres parcelles de son instinct lui hurlaient de quitter le compartiment, elle restait clouée sur place, silencieuse. Elle ne pouvait pas partir en courant, mais elle ne pouvait pas écouter la confession du jeune homme non plus. C’était la fin du monde. Vraiment. La respiration lourde, le cœur battant plus que de raison, elle s’éloigna autant que possible de la grille qui séparait les deux compartiments et ferma les yeux. Déjà, elle était en train de demander pardon au Seigneur pour ce qui était sur le point de se passer. Le garçon de l’autre côté, elle n’en savait rien, mais elle... elle avait véritablement péché. « J’ai couché avec ma sœur. » A cette révélation, la jeune femme sentit son cœur tomber, et fit un effort surhumain pour étouffer une exclamation. Couché ? Et avec sa sœur, qui plus est ?! Et qu’attendait-il de sa part ? Qu’elle lui dise que ce n’était pas grave, qu’elle lui pardonnait, et que Dieu en faisait de même ? Blasphème. Comment le prêtre faisait-il pour apaiser de telles consciences ? « Enfin, quand je dis sœur, c’est pas ma vraie sœur, vous savez que je n’en ai pas, » expliqua-t-il sur un ton qu’Allegra ne parvenait pas à définir. Cette fois, il poursuivit avant de lui laisser le temps d’imaginer quoi que ce soit : « Je parle de la petite Elisabeth. Je l’appelle ma sœur pour la draguer. » L’estomac noué, les poumons dégonflés et le cerveau en feu, Allegra ne put que conserver son silence religieux. Était-ce le prix à payer pour sa curiosité ? Quand aurait-il fini ? Couché avec Elisabeth, d'accord, mais... Pitié, qu'il ne lui parle pas des pelles qu'il avait roulées à Sonja et Juliette, aussi. Attendait-il une réponse de sa part ? Laquelle ? Bon sang ! Si elle arrivait à sortir d’ici sans se faire prendre, ce serait à elle de se confesser ! « Voilà, c’est dit. » De nouveau, il n’eut pour seule réponse qu’un silence de mort. Après quelques instants, sans demander son reste, il quitta l’isoloir, et Allegra poussa un profond soupir de soulagement. Ce n’est qu’après avoir rassemblé ses esprits qu’elle quitta le compartiment à son tour. Quelle idée d’entrer dans le confessionnal juste après la messe, tout de même ... ! Quelle idiote !

_________________________________________
Mais non, ce n’était pas sa faute. Qui avait eu l’idée d’héberger ici, au couvent, tous les fils prodigues de la planète ? C’était normal qu’il y ait des accidents de parcours, que leurs erreurs ne restent pas cachées à vie ! Non, Allegra n’était absolument pas fautive dans cette histoire. Pourtant, tous les dimanches, lorsqu’elle croisait Gino – c’était le nom de son pécheur – elle virait au rouge pivoine en une fraction de seconde, et était absolument incapable de soutenir son regard. Le pire était qu’il semblait l’avoir remarqué, puisque chaque fois qu’elle regardait furtivement dans sa direction, elle croisait le regard du jeune homme. Le regard insistant, perçant, brûlant du jeune homme, qu’elle sentait parcourir son visage même longtemps après avoir détourné les yeux. Était-ce possible qu’il ait appris la vérité ? Non... non, c’était impossible. Personne ne se doutait de quoi que ce soit, et c’était peut-être ça, le pire : la culpabilité était là. Elle collait à la peau d’Allegra comme une tache difficile sur un vêtement blanc, comme des grains de sable dans les cheveux d’un enfant après quelques heures passées dans la plaine de jeux. Et, plus têtue que la jeune femme, elle refusait de partir. Saloperie. C’en était difficile de se concentrer sur la messe-même, et pour la première fois de sa vie, ce jour-là, Allegra sortit de l’église un peu avant la fin de la messe. L’air pesant par sa chaleur lui donna aussitôt envie de retrouver la fraîcheur de l’intérieur, mais en entendant la voix dont elle n’oubliait pas le timbre depuis quelques semaines, son sang se glaça aussitôt. Plus besoin d’air conditionné. « Tu n’es pas restée jusqu’au bout. » Alors qu’elle faisait demi-tour sur ses talons pour faire face à son interlocuteur, qui s’appliquait à dévorer avec avidité une pomme aux couleurs délicieuses, elle sentit une fois de plus le rouge lui monter aux joues. « Toi non plus, » lâcha-t-elle en évitant comme la peste de le regarder. Oh, après tout, il devait avoir l’habitude des filles gênées par sa présence : il était entouré de nonnes dévouées corps et âmes à Jésus – en dehors de la fameuse Elisabeth, mais Allegra n’était pas sûre que ce soit une bonne sœur. Enfin... Une sœur, peut-être, mais une bonne sœur, sûrement pas. « J’avais faim. » C’était... étrange. De par sa confession, elle avait une image tordue de lui, une image peu humaine. Et maintenant... maintenant, il utilisait les mêmes mots qu’elle pour les mêmes choses, et réduisait en poussière l’impression qu’elle avait de lui. C’est par le silence qu’il lui retourna la question non-posée : quelle était son excuse ? Et c’est par le silence qu’elle répondit : elle n’en avait aucune. « Tu me regardes comme si j’étais un monstre, » remarqua-t-il enfin. « C’est faux. » Certes, elle ne le considérait pas comme le Messie non plus. « Non, tu as raison. Tu ne me regardes pas du tout. » C’est par pure réaction que la jeune femme releva la tête et planta son regard dans celui, trop trouble pour elle, de Gino. « Tu me regardes comme si tu essayais de lire dans mes pensées. » A cela, il sourit avec un haussement d’épaules, et Allegra sentit son cœur faire un bond. Sauf que cette fois, ce n’était pas pour les mêmes raisons que lors de leur premier échange, dans le confessionnal. « C’est le cas. » Ce fut au tour de son estomac de faire un bond de joie, et Allegra se mordit la lèvre pour empêcher son sourire naissant de s’étaler sur tout son visage. Finalement, il n’était peut-être pas mauvais. Il n’était peut-être pas un tueur en série, ou un psychopathe, ou l’incarnation du Mal. Peut-être même qu’un jour, s’il parvenait à la convaincre qu’il n’était pas à craindre, elle lui dirait que c’était elle, et pas un prêtre, dans le confessionnal. En attendant... « Je dois partir. » En attendant, elle n’oubliait pas « je l’appelle ma sœur pour la draguer, » ni aucune autre de ses paroles. Une nouvelle vague d’embarras l’envahit à ce souvenir, et elle s’éloigna de quelques pas, sans lui tourner le dos. « A la semaine prochaine, Allegra. » Il connaissait son nom. Peut-être que, tout compte fait, elle n’était pas la seule trop curieuse dans l’histoire ? Pour toute réponse, elle tourna les talons et quitta la propriété, mécontente que l’entrée en soit libre à tout moment. Elle ne reviendrait pas avant la prochaine messe, mais son esprit, lui, n’avait pas exactement quitté les lieux avec elle. Lui aussi élirait domicile au couvent. Elle le sentait.

Revenir en haut Aller en bas
 

allegra ♣ like a prayer

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Take your pants off :: #1 [6] :: the violence in your heart :: Validés-