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 ♠ Atout pique .

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Napoleon D. Machiavel
Napoleon D. Machiavel
Admin





♠ Atout pique . Vide
MessageSujet: ♠ Atout pique .   ♠ Atout pique . EmptyMar 8 Juin - 13:31

♣ PLACID ATTITUDE

♠ Atout pique . 2znmtu9 ♠ Atout pique . 5ph9pz

    On me compare souvent à un lion.

Écrivez-nous une anecdote justifiant votre future appartenance au groupe PLACID ATTITUDE.

♠ Atout pique . 10060802471456693

    ATTENTION

    joute - pantalon - lèvres

    7 ANS
    Il se morfond. Son corps traine dans les rues. Du matin au soir. Sa semelle tape dans une canette vide, ses mains se faufilent dans ses poches, son esprit divague. Il jette un œil morne à la vie, rêvant d'ivresse et de plénitude. Son Shangri-La n'a que lui. Lui et les landes de Londres sous la pleine lune. Il soupire.
    « Tu t'es perdu ? »
    La voix semble venir du fond d'un gouffre. Il grimpe à la surface : lève la tête vers un grand homme au sourire tordu.
    « Tu t'es perdu ? » répète t-il.
    La question est ennuyeuse, trop barbante pour qu'il daigne lui répondre. Il le contourne mais l'inconnu le retient par l'épaule.
    « Je peux t'aider, tu sais. »
    Cette insistance déplacée l'insupporte. Il lui lance un regard noir, se dégage et poursuit sa marche. A nouveau, l'homme remonte à sa hauteur.
    « Et bien quoi ? Pourquoi, tu ne veux pas répondre ? Je te fais peur ? » Depuis le début, il ne cesse de sourire. Comme si, un sourire était gage de bonne foi. « Tu t'es fait mal ? » demande t-il en remarquant les genoux égratignés de l'enfant.
    Lui, serre dents et poings et presse le pas. On lui bloque la route. Il esquisse un pas à gauche, il fait de même. Un pas à droite et, à nouveau, il est copié.
    « Mais foutez-moi la paix ! » menace t-il mi-furieux mi-effrayé.
    Il tente de fuir, on l'attrape par le bras. Il se débat. Comme une bête. Mais son kidnappeur est bien plus grand, bien plus fort. On l'emmène.

    _________________________

    17 ANS
    « Restez debout. » L'objectif seul maintient ses jambes fléchies. Le dos légèrement courbé, il marche sous le regard placide de la lune. Ses pas résonnent moins que la pluie qui s'abat alors. Elle résonne et peuple, froide et cinglante. La banlieue s'étale devant lui mais ses yeux sont obscurcis. L'une de ses mains tâtonnent l'air, l'autre, fait barrage au sang qui suinte de la plaie. Une plaie droite, aussi fine que la lamelle qui s'est glissée à l'intérieur. Là, entre ses côtes.
    Il se hisse sur un pallier. Guidé par le hasard et l'empressement. Sa bouche happe l'air. Chaque bouffée est pénible, cuisante. Et, lorsqu'il cogne contre la porte en marbre, il suffoque déjà. On ouvre, il tombe sur le seuil. Mort.

    _________________________

    17 ANS
    Le conducteur jette un œil sur le rétroviseur. Son reflet lui projette l'image du cadavre qui s'est effondré dans les bras de sa fille.
    « Tu vas te plaire parmi nous. Tu verras. »
    Le silence persiste sur les lèvres du mort. Son regard se rive au-delà de la vitre. Il pleut. Encore. La voiture bifurque. Il ne reconnaît pas les pavillons, pas même le trottoir : lieu du décès. De son décès.
    « On est arrivé. » prévient l'homme à l'avant.
    Son hôte s'extirpe de la voiture. Les arbres bruissent. C'est agréable. On ouvre un parapluie au dessus de sa tête.
    « Rentrons vite. »
    Cette sincère amabilité le laisse indifférent. A la fenêtre, une silhouette contemple la scène. Il la regarde. Longuement. Puis, on l'incite, l'attire sous le toit.
    « Maria, prépare-nous une bonne soupe, d'accord ? »
    La femme qui vient juste d'apparaître, acquiesce avec un large sourire. On le débarrasse de sa veste.
    « Les enfants, descendez dire bonjour à notre invité ! » continue l'homme en ôtant son chapeau. L'invité en question, embrasse les lieux d'un regard. A droite, une petite commode sur lequel repose un pot de fleurs. Sous ses pieds, un carrelage froid, de couleur crème. Sur le mur, Dieu sur un crucifix implore le ciel. En face, à quelques pas, débutent un escalier en colimaçon. Mentalement, il en grimpe les marches. Au bout, derechef, cette silhouette. La grâce est dans le regard qu'elle lui lance, dans sa démarche, dans cet écart pour échapper à ces deux jeunes frères accourant.
    « Allons, allons, un peu de calme, voulez-vous ? » sermonne tendrement leur père.
    Les deux morceaux de chair débordent de vie. A leurs cotés, il est plus mort encore.
    « Napoléon, je te présente les derniers de la famille : Marco et Giovanni. »
    En tout point semblables, impossible de deviner qui est l'un, qui est l'autre.
    « Bonjour. » bafouille t-il de sa voix brisée.
    « Et voici, ma fille aînée : Nausicaä. »
    Toute son attention lui revient. Elle, fronce les sourcils, embrasse son père et, quitte la pièce.

    _________________________

    18 ANS
    « Dégage. » claque sèchement sa langue.
    Cette brutalité -injustifiée à ses yeux- l'exaspère.
    « Non. »
    Elle relève le nez de son bureau. Ahurie par la réponse, ses yeux s'agrandissent. C'est la première fois qu'il lui tient tête.
    Il n'a de cesse de la regarder. Plein d'orgueil et de défie, il attend les hurlements et même, les coups. Elle repousse la chaise, vole et se plante devant lui. Poings serrés, sa respiration s'accélère. La colère, a rougi ses pommettes.
    « Dégage. C'est ma chambre. »
    Elle conserve ce ton monocorde, comme à chaque fois qu'elle lui adresse la parole. C'est à dire, rarement. Son hostilité échappe à sa logique. Par fougue, par curiosité, aujourd'hui, il a décidé de l'amener jusqu'à ses derniers retranchements.
    « Je reste. »
    Sa bouche s'ouvre suffisamment pour voir ses dents grincer. Face à un mur, sa rancœur se dédouble, s'accroit encore. Précipitamment, elle veut sortir. Il lui barre la route.
    « Dégage ! » crie t-elle. « Dégage ! »
    Elle fulmine, tape du pied et tente un passage en force. Échec. Nouvelle tentative. Nouvelle échec. Alors, pour s'en dépêtrer, elle enfonce son poing dans sa côte. L'effet est immédiat. Il se plie en deux, tombe à genoux. Sa diversion réussie, elle danse ailleurs.

    _________________________

    20 ANS
    Il frappe. On ouvre. L'homme reste coi, hébété.
    « Où tu étais ? » Il se retient avec peine de jurer. « Ne reste pas planté là, entre. »
    L'adolescent débraillé s'exécute.
    « Tu vas bien ? Tu veux manger ou boire quelque chose ? » s'enquit son hébergeur. Son inquiétude est fondée. Un mois de disparition. Sans un coup de fil, sans une lettre, sans un mot. Alertés par le bruit, les jumeaux et leur mère accourent. Les premiers arborent un grand sourire. La seconde, se précipite pour embrasser ses deux joues sales et brûlantes.
    « Je vais me reposer un peu. » répond t-il, poussif et fiévreux.
    Sur toutes les lèvres, les questions attendent. Sans plus de bavardage, on l'amène jusqu'au salon, le déshabille de sa veste usée et crasseuse et lui témoigne toute l'affection que leurs craintes et colère laissent passer. Il s'allonge et, en deux battements de cils, succombe à Morphée.

    Le vent balaye sa frange, caresse son front. Il est chaud, sucré, parfumé, comme les confiseries. Le vent ? N'est-il pas rentré ? N'est-il pas assoupi dans le salon ? La prise de conscience le pousse à ouvrir les yeux. Entre leur commissure, il distingue un visage. Son visage. Elle ne l'a pas encore surpris. A l'inverse de lui. Cette contemplation l'ébranle. Sa respiration se coupe. Pour la rattraper, sa poitrine se soulève. Assez pour attirer l'attention. L'embarras fait ressembler ses joues aux siennes.
    « Tu as une mine affreuse. » bafouille t-elle en reprenant un air farouche. « Et tu empestes. »
    Moins patiente que les autres membres de la fratrie, elle n'hésite pas à exiger une justification à sa fugue.
    « J'avais quelque chose à faire. »
    A sa grande stupéfaction, cette réponse la rend furieuse. Furieuse au point de se laisser aller à quelques larmes.
    « Quelque chose à faire... » répète t-elle. « T'as pensé à papa ? A maman ? Ils se sont fait un sang d'encre ! Et les jumeaux, hein ?! Tous les soirs, ils te réclamaient ! » Les reproches sont entrecoupés par des sanglots. Elle lutte pour se maintenir à flots, pour ne pas s'effondrer.
    « Et toi ? » se risque t-il.
    « Moi ? » Elle fronce les sourcils, cherche où il veut en venir.
    « Oui, toi. »
    Il se soulève, la saisit par le bras et l'amène jusqu'à lui, jusqu'à ses lèvres.
    « Je t'ai manqué ? »
    Sa riposte est immédiate : elle l'embrasse encore.

    _________________________

    20 ANS
    Entre ses draps, il se laisse aller à quelques réflexions. Le grincement de la porte l'en sort aussitôt. Il s'assoit. Elle est assise au pied de son lit, une expression sérieuse et revêche sur le visage.
    « Nausicaä ? » chuchote t-il.
    « Si papa l'apprend, il te tuera. Tu le sais ça ? »
    Il est dubitatif, s'avance un peu plus vers elle.
    « Apprendre quoi ? »
    Furibonde, elle l'exécute d'un regard.
    « Tu m'as embrassée, idiot. » Elle articule exagérément le dernier mot.
    « Qu'est-ce que tu racontes ? Je ne t'ai jamais embrassée. »
    Les paroles la remuent plus qu'elle ne le voudrait.
    « Et au salon, c'était quoi ? »
    « Le salon ? » Il fronce les sourcils pour mieux réfléchir. Rien à faire, les souvenirs restent sans images, sans voix, ni impressions. Du moins, c'est ce qu'il semble. Et, quand il relève la tête vers elle, coulent de ses yeux de fines larmes.
    « J'espère que tu es heureux maintenant que tu t'es vengé de moi. »
    Elle décroise les jambes, saute à terre, avec toute la fierté qu'une femme peut avoir dans ces circonstances et plus encore. Pour cela, son regard se change en admiration. Un sourire élargit sa bouche. Elle l'aperçoit. La trahison a un goût amer sous sa langue. Son corps, doucement, s'accroupit. La tête dans ses mains, elle s'abandonne à des plaintes muettes. Il s'agenouille face à elle, la force à se découvrir.
    « Je n'ai pas oublié. » De son pouce, il essuie sa peine. « Alors, arrête de pleurer. »

    _________________________

    20 ANS
    Il croise les bras sous sa tête, inspire longuement. Elle, pose la sienne sur sa poitrine et rit. Ensemble, il fixe les branches du grand chêne suspendues au dessus d'eux. Les feuilles crépitent sous le soleil brûlant. Leur folle danse les berce, calme leurs angoisses. Tout n'est que calme et volupté. Le vent agite sa robe légère, le nœud qu'elle a dans ses cheveux, quelques mèches des siens. Son souffle tiède glisse et s'immisce.
    Elle tend la main vers le ciel, étire ses doigts peints. Sur ses lèvres pèse le poids de la coquetterie. Il caresse ses joues, échange ses impressions sur le nouveau vernis. Elle se retourne, l'embrasse dans le cou et s'y niche.
    Et puis, l'orage.

    _________________________

    20 ANS
    Sur sa chaise, elle trépigne, elle prie. Prie pour que cette histoire reste un secret. Les repas sont devenus sources de tension, d'exposition. Elle n'ose regarder personne.
    « Nausicaä ? Qu'est-ce que tu as ? Je te trouve bien pâle ces derniers temps. » demande sa mère en posant maternellement sa main sur la sienne. « Tu n'es pas malade au moins ? »
    « Non, ça va. » s'empresse de rassurer sa fille. Elle arbore un sourire crispé, honteux.
    Seul son père n'est pas dupe. La mascarade lui saute aux yeux. Il laisse sa fourchette, pose ses mains sur son pantalon et les regarde tour à tour. Puis, il reprend le couvert et recommence à manger.
    « Ta mère et moi avons une surprise pour toi, Nausicaä. » L'intéressée daigne enfin l'affronter visuellement. « Tu te souviens de ce couvent dont tu nous as tant parlé ? »
    « San Marco ? »
    « Exact. Et bien, grâce à ton père, tu as été accepté en tant que nonne là-bas. »
    L'euphorie la soulève. Sa chaise, derrière elle, tombe avec fracas. Elle n'y croit pas, sourit à l'excès.
    « Oh, merci papa ! Merci maman ! » s'écrit-elle en les embrassant longuement. Elle déborde de joie. L'excitation agrandit son regard, étend sa grâce.
    « Ça veut dire qu'elle va partir ? » fulmine Napoléon. Le ton amorce un déluge.
    « Tu veux bien m'entrainer alors ? » lui répète Giovanni en tirant sa manche.
    « Fous-moi la paix, toi ! » lui répond t-il en quittant brusquement la table.


    _________________________

    20 ANS
    « Nausicaä, le taxi t'attend ! » hèle son père en bas des escaliers.

    « Ne réagis pas comme ça, s'il te plaît... » gémit-elle en approchant.
    Il recule.
    « Dégage ! »
    Toutes ses tentatives pour l'aborder échouent. Sa joue se souvient encore de la gifle d'hier et les mots crus résonnent encore à ses oreilles. Elle regrette. Elle regrette ce bonheur qui a suivit l'annonce de son enfermement. Alors, elle n'avait pas réalisé ce que cela signifiait, aveuglée par l'idée d'une vie sincère et juste.
    « Ne me laisse pas partir comme ça. » Ses bras se soulèvent pour l'étreindre.
    Il les bouscule comme il bouscule tout ce qui vient d'elle ou lui appartient. Ses lamentations ne l'atteignent ni ne le touchent.
    « Je ne veux plus te voir. Dégage ! »
    « Nausicaä, dépêches-toi, veux-tu ! » s'impatiente son père.
    « J'arrive ! » s'étrangle t-elle. Elle hésite à essayer encore, l'implore du regard. Le gouffre est trop grand. La mort dans l'âme, elle se sauve.


    _________________________

    23 ANS
    Une nuit, il prend la route. Sans préméditation ni désir particulier. Juste pour rouler. Il a volé la voiture et sillonne les ruelles. Sans quête ni but. Sa compagnie s'appelle colère, rage ou encore, fureur. Animé de mauvaises intentions, il gagne la côte. L'aube embrase l'horizon. La portière claque. Il marche, pénètre dans la cour du monastère, piétine la pelouse et s'arrête sur un banc. Les minutes puis, les heures passent. Dans l'enceinte de l'établissement, la rumeur d'un homme figé dehors se répand.
    « Napoléon ? »
    Vile curiosité qui l'a menée jusqu'à lui. Elle voit bien que quelque chose cloche et demande discrètement à ses comparses de bien vouloir les laisser. Ce qu'elles font. Depuis que ses yeux l'ont reconnu, elle tente de calmer les papillonnements de son cœur, d'amoindrir l'importance de l'évènement. L'une des mains sur ses genoux s'approche de l'une des siens. Il l'arrête. Le silence qui suit est lourd, pesant.
    « Ta famille : je la déteste. » débute t-il en resserrant l'étreinte sur sa main captive. « Vous vous croyez tous si parfaits avec votre grande maison, votre riche banlieue. Votre gentillesse, vos mielleuses paroles, vos saintes actions, m'écœurent. Je n'ai jamais pu supporter aucun d'entre vous. Pas même toi. Surtout pas toi. » Il marque une pause. Juste le temps de la regarder. « Tu voulais savoir pourquoi j'étais parti ? Pour ne plus vous voir. Pour ne plus avoir à supporter votre absurde niaiserie. »
    « Tu es revenu. » murmure t-elle en ravalant son chagrin et ses larmes.
    « Où tu voulais que j'aille ? Je n'ai rien. »
    Il la libère, se lève, souhaite sa mort autant que la sienne. Il a presque rejoint la grille quand on l'entraine ailleurs, à l'abri des regards. Elle s'agrippe à son cou, l'embrasse avec fougue et frénésie.
    « Tu me fais peur. » souffle t-elle.
    « J'espère bien. »
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♠ Atout pique .

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