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 Je grillerais ma clope avant qu'elle ne me grille

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Michel-ange Lodovico Jr.
Michel-ange Lodovico Jr.





Je grillerais ma clope avant qu'elle ne me grille Vide
MessageSujet: Je grillerais ma clope avant qu'elle ne me grille   Je grillerais ma clope avant qu'elle ne me grille EmptyDim 13 Juin - 19:04

Je grillerais ma clope avant qu'elle ne me grille Dw278j
heart uncharted


SERJ TAKIAN - SKY IS OVER


Avez-vous déjà entendu ce bruit sinistre lorsque vous avanciez dans un couloir? Cette odeur putride qui donne l'impression que les entrailles de la Terre son proches? Que, dans tout moment, vous alliez tituber, vous rapprocher du mur et quicher comme personne? C'est ce que je sentais en arpentant le long corridor menant au dehors. Mes pas étaient lourds et ma respiration se faisait entendre. Je traversais la cour par un petit sentier sinueux donc les pierres ressortaient avec insistance. Il faisait nuit. La fraîcheur me faisait un bien fou, on aurait pu me prendre pour un vampire en me voyant. Après tout, peut-être était-ce parce que, au fond, j'en étais un? A vrai dire, je n'avais jamais réellement été humain, j'avais l'impression de venir d'un autre monde, de ne pas connaître les rituels auxquels se rejoignaient tous ces pêcheurs prêchant la bonne cause. Mon esprit était libre de savoir ou non si un dieu existait, et en toute simplicité je répondait : «Non». Ma bataille incessante n'allait pas finir aussi vite, je ne me laisserai pas fléchir. Je m'assit sur un des bancs en pierre qui entourait la petite fontaine ronde. On aurait pu croire que le lieu était idyllique, une brume légère donnait un côté à la fois sombre et rassurant à cette pénombre à peine éclairée par les quelques vielles lampes à gaz accrochées en extérieur, sur les arcs. Je n'avais jamais voulu venir ici de mon plein grès, c'est mon père, qui, ayant peur de mes réactions d'homme sombre, avait décidé de me faire entré ici. C'était un fervent catholique; moi pas. Je ne supportais pas cette vie bizarre que voulaient s'infliger des hommes et des femmes masochistes. Imaginons un seul instant qu'ils aient tous raison, qu'un dieu existe bel et bien, pourquoi aurait-il un lien quelconque avec des mortels? Pourquoi s'occuper de personne aussi dénuées de sens?
Maintenant que j'y pense, les prêtre et autres choses du genre nous disent souvent qu'ils ont été "élus de dieux", mon œil! Que diriez-vous de toutes ces années qu'ils ont passé à étudier la bible? Ces années où, EUX-MÊMES, ont choisis d'être élus de dieu! Ils ne l'ont jamais réellement été, et ils me répugnaient pour ça. Quel est l'intérêt de s'attribuer des mérites qui ne nous appartiennent pas? Je ne comprenais décidément pas les humains. Toujours avide de pouvoir.
Les bouffées de chaleur que je ressentais tout à l'heure s'étaient calmées pour laisser place à la fraicheur envoutante de la nuit. Les étoiles scintillaient, une mélodie me courait dans la tête, comme si jamais elle n'allait s'arrêter. Je sentais l'odeur de la nuit, cette odeur que j'aurais voulu pour propre parfum. Un ricanement me parvint du fond de la cour, encore une none pas si chaste que ça. Je me levais, ne voulant pas entendre le spectacle se déroulant, c'était sa vie, pas la mienne. J'entrais dans l'église d'un pas qui se voulait nonchalant et m'assis sur un des bancs de la nef. Je sortis mon paquet de clopes et en porta une a ma bouche. J'avais beau fouiller mes poches, impossible de retrouver mon feu, je me dirigeais vers les chandeliers pour allumer ma clope, je m'approchais de l'autel tout en tirant une tafe et souffla dans le nez de la statuette représentant dieu ;
«Quelle délicieuse sensation, n'est-ce pas?» J'eus un sourire qui se voulait noir et menaçant, puis je revins au fond de la nef et m'assis sur un banc, tirant toujours sur ma cigarette et fermant les yeux de temps à autre. Enfin seul, je pouvais gouter à ma drogue.

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Nemesis A. Romanov
Nemesis A. Romanov





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MessageSujet: Re: Je grillerais ma clope avant qu'elle ne me grille   Je grillerais ma clope avant qu'elle ne me grille EmptyLun 14 Juin - 21:59

Je grillerais ma clope avant qu'elle ne me grille 1zdwz6r
« TU ME DONNES L'IMPRESSION D'ÊTRE UNE PERSONNE.
TU VOIS, C'EST COMME SI J'ÉTAIS BELLE. »

    Une journée de plus s’était écoulée sans que je ne l’aperçoive. Aussi, la vie était devenue si insignifiante que je ne prenais plus la peine de l’apprécier. Le temps filait, il me glissait entre les doigts sans que je ne puisse le retenir ; j’aurais aimé pourtant. Pire, j’aurais aimé pouvoir revenir en arrière et effacer cette triste existence, ces sombres derniers mois desquels avait découlé une chose insondable ; une Nemesis morne, une loque sans sentiments, un destin brisé, un passé destructeur. Je me morfondais sur mon sort et j'approuvais les insultes qu’ils osaient proliférer à mon sujet. Depuis que j’avais tuée ce n'était plus pareil. Depuis que j’avais ôté une vie. Celle de cet assassin. La mienne. J’avais fait coulé du sang et sur mes mains gisaient encore les taches abruptes et résistantes de ce liquide rougeâtre qui me donnait l’envie d’en finir. Les remords me prenaient alors que je ne faisais que lui affliger les souffrances qu’il m’avait fait enduré. Depuis donc, je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Une ombre suffocante, terne. Fragile. Pire, je n’étais plus belle. A mes yeux, mon désir de beauté s’était transformée au fil des jours en paranoïa maladive ; je détestais toutes celles que je qualifiais de jolies. Je voulais ressembler à Aphrodite. Et pourtant, en pensant à cela, je me rendais compte de quelle connerie stupide, inutile et salace j'étais en train de proliférer. Comme quoi la béatitude de l’existence que je menais pouvait me faire dire de telles bêtises. Il était temps de vivre.

    Un noir funeste, l'ombre délicate de la nuit se refermant sur mes épaules chastes. J'errais, telle une muse perdue, je me délectais de chaque parfum de fleurs qui croisait ma route, de chaque chant d'oiseau, chaque lambeau de terre qui me côtoyaient quotidiennement. Foulant l'herbe rafraîchie par l'arrosage de l'après-midi, je me complaisais à imaginer les ténèbres se refermant derrière moi, à chaque pas. J'étais libre, libre de cette vie emprisonnée. Je m'y étais faite, maintenant. Ces barreaux imaginaires, ces sœurs gardiennes de prison. L'abri de Dieu était ma pénitence, n'était-ce pas purement ironique ? En tout cas, ça me faisait rire. Je souriais de ma bêtise passée. De ces mois de souffrance inutiles, de ces heures passées à pleurer. Que valait la vie ? Elle était là, devant moi, telle l'eau fluide d'un ruisseau. Mais, aussi insaisissable. J'étais transportée dans l'océan de la race humaine, à une vitesse affolante et sans y être préparée. Mais, ça avait du bon. C'était bon. Je riais et me rendais compte, qu'en fait, la vie n'était pas si mauvaise. Mes pas me menèrent vers la nef silencieuse. Je n'y allais jamais par ma propre volonté, n'aimant pas prier, ou n'y croyant pas tout simplement. Je n'avais jamais réellement cru en la religion, pure invention pour rassurer l'homme, pure raison pour se tuer, ou justifier son existence. Les hommes ont besoin de cela. C'est parfois cet argument que j'utilisais pour expliquer en quoi je n'étais pas un homme. J'étais ailleurs, à part. On me considérait comme bizarre, mais n'était-ce pas eux au fond ? Comment croire quelque chose qu'on ne peut voir, entendre, et à qui on ne peut parler ? Faut-il s'aligner sur le monde pour en faire partie ? Je ne le pense pas. Ou alors, j'étais complètement déphasée.

    La porte était lourde, et avant de la pousser j'entendais une voix étouffée par le bois. Il était tard, il faisait nuit. Mais ma curiosité ne cédait pas la place à la peur. Rien n'avait jamais cédé la place à la peur, chez moi. Ainsi, je m'ouvris l'accès à la nef, excitée. D'abord, je ne vis rien, à part les chandeliers étincelants. Je me dirigeais vers eux, j'avais toujours été attirée par le feu, sa chaleur, son réconfort. Tout en avançant dans l'allée centrale, je fixais le plafond, tournant sur moi-même, souriant, riant presque même. C'est fou l'accès de folie qui pouvait me prendre, parfois. Arrivée au bout de mon parcours, je passais ma main au milieu de la flamme, deux-trois fois, histoire de garder la marque noire, précieuse, que je touchais du bout des doigts. En me retournant, j'aperçus dans la pénombre quelques volutes de fumée, provenant certainement d'une cigarette. La précision de ses traits me restait néanmoins inaccessible, il paraissait dangereux, bravant l'interdit comme beaucoup l'aurait fait, certes. « Quelle jouissance nous amène l'interdit, si infime soit-il. » Je commençais à zigzaguer au milieu des bancs, à la rencontre du mystérieux futur interlocuteur. Je distinguai de plus en plus ses traits fins, cette mâchoire carrée, ces yeux divins et enfin.. « Michel-ange. » Je ne sus quoi dire d'autre. Ce furent mes derniers mots avant d'arriver devant lui et, sans parvenir à me contrôler, mes dernières respirations avant de m'appuyer sur son torse, de fermer les yeux et de me laisser aller à ma joie latente.
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Michel-ange Lodovico Jr.
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MessageSujet: Re: Je grillerais ma clope avant qu'elle ne me grille   Je grillerais ma clope avant qu'elle ne me grille EmptyLun 14 Juin - 22:50

Ma cigarette à la main et mal assis sur ces bancs inconfortables, je tressaillis légèrement à l'entente de la lourde porte s'ouvrant sur la nef. J'inspirais. Mes yeux ne captaient pas grand chose à par les couleurs vives des peintures de cet endroit, les seules choses que je pouvais supporter au sein d'une église. J'entendis des pas discrets et légers, surement une femme. Je l'entendais, je sentais, au fond de moi, juste au rythme de ses pas, qu'elle se sentait légère. Elle avait l'air d'aller bien, tant mieux pour elle. Puis je l'entendis marmonner quelque chose en se dirigeant vers moi, un quelque chose incompréhensible. Je ne voyais que ses courbes douces et féminines, rien de plus, elle s'avançait vers moi, doucement et seul sa silhouette se dégagée sur son passage. Je ne voyais rien d'elle. Je baissa la tête et tapota sur ma clope pour enlever la cendre accumulée, lorsque je la relevais, je reconnu Nemesis, la seule personne avec qui j'avais pu être proche, la seule avec qui j'avais pu rire et jouer. ma cigarette me glissa des doigts, et malgré son poids inexistant, elle fit retentir un petit bruit dans la nef, petit bruit qui se dispersa lentement. « Michel-ange. » Susurra-t-elle délicatement avant de se précipiter dans mes bras. J'encadrais ses omoplates de mes deux bras et la serrais contre moi dans une étreinte qui se voulu pleine d'amour. Je fermais les yeux un instant et inspirait profondément, ce fut comme un soulagement et à la fois un poids en plus, elle m'avait manqué, beaucoup et je comptais bien lui dire. « Nemesis, cela me fait tellement bizarre de prononcé ton nom à nouveau, je croyais que je ne te verrais plus jamais. Tu m'as manquée, petite muse. Tu sais que tu m'inspire de beaux tableaux, pourquoi ne pas être restée au près de moi? Je croyais que nous étions assez proches pour ne pas s'éloigner l'un de l'autre. » Je tenais d'une main sa nuque fermement, de façon à la garder près de moi, comme par peur qu'elle ne souhaite s'en aller, je ne voulais plus la perdre. Je desserrais cependant mon étreinte et relevait Nemesis de façon à la voir convenablement. Elle restait toujours la même jeune fille que j'avais connu, si belle, pourtant, je décelais une touche de tristesse au fond de ses yeux. A vrai dire, je ne voyais pas exactement ce que cela pouvait-être, mais je sentais qu'elle n'allait pas très bien. En proie à un malaise saisissant, je la resserrais contre moi, la tenant par le crâne comme un bébé, elle m'avait beaucoup manqué, même si elle n'était que du même père que moi, elle restait ma sœur, elle restait ma meilleure amie, elle restait tout pour moi, même si je n'étais plus le même homme. Je me mis à avancer d'avant en arrière, comme pour la bercer et me bercer moi-même d'illusions, je ne savais pas si ça allait durer. « Tu m'as tellement manqué. » lâchais-je une dernière fois, en perdant presque le langage soutenu que j'employais constamment.
/j'aurais pu faire mieux, désolé, mais pas trop d'idée pour ce début --", ça viendra, ne t'en fait pas ;P/
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