« La vie n'est pas un long fleuve tranquille »Il était à peut prêt quatorze heures quand je regardais par la fenêtre du cabinet d'un psychiatre, il faisait chaud à Rome plus que n'importe quel jour, je suis née ici même un huit avril mille neuf cent quatre vingt huit dans une famille modeste non plutôt aisée en fait. Aillant des parents reconnus surtout mon père, qui lui est chirurgien cardiaque, quand à ma mère, une pédiatre que tous les parents s'arrachent, une des meilleures dans son domaine. J'ai toujours vécu dans le domaine médical avec mon père qui me parlait de toutes les veines, les artères, les parties du cœur, je connais à peu prêt tout quand aux bébés c'est un peu pareille j'ai baigné dedans depuis mon plus jeune âge. Bien sur vous vous dites, elle doit surement faire des études pour devenir médecin ou encore chirurgien mais non, ne voulant absolument pas être comparée à mes parents j'ai choisi un domaine plus calme et plus approprié à mon caractère, la photographie. Prendre l'action dans un moment particulier... oui ça, ça me plait. Je regardais la vue que la salle d'attente avait, vraiment magnifique, les gens passaient, les oiseaux se faisaient la cours, et moi j'étais bêtement là à les regarder. Pourquoi? Parce que les policiers m'ont ramenée chez moi complètement défoncée. Et oui la droguée de base c'est moi. Mes parents étaient surpris même un peu indignés bon ok très indignés mais j'étais tellement stone, que mon père m'envoya ici, ça ne changera rien, vous savez parler pour ne rien dire ça n'en vaut pas le coup mais c'était juste pour leur faire plaisir. Je m'asseyais en réfléchissant, à quoi? A quand j'irai voir mon fournisseur, cela ne me faisait plus peur, après tout je me suis faite prendre sur le fait.
Un vieille homme sortit de la salle, cheveux grisonnants, barbe blanche, chapeau melon, en costume, il souriait à la personne qui le suivit. Un homme un peu plus jeune, plus mignon, cheveux poivre et sel, je le regardais avec un sourire en coin, je savais ce qu'on allait faire pendant une heure. Bien sur je plaisantais, surtout que cet homme n'est autre que le psy de ma mère alors imaginez vous deux minutes ce qu'il pourrait lui dire. L'homme me regarda et d'un geste assuré et calme qui me disait d'entrer, son sourire laissait apparaître deux jolies fossettes. Sans un mot il me disait de m'assoir, je le fis sans broncher. Il prit un papier, un stylo et avec sa voix mélodieuse il me demanda
« Bien, tout d'abord bonjour... comment allez vous? » question bidon pour commencer, était ce une tactique pour me faire parler, je n'en savais rien mais je lui répondis avec un sourire
« Très bien et vous? » un jeu de question réponse allait s'installer et l'idée me plaisait bien.
« Je vais bien mais là n'est pas le sujet! Bref, votre prise de drogue était elle du au fait de votre agression? » comment pouvait il le savoir? Je veux dire, je n'en avais parlé qu'à mes parents... qu'est ce qu'elle peut être bavarde ma mère. Je levais les yeux au ciel, il avait touché un point sensible, oui c'était en grande partie pour cela, "mon agression", et oui j'ai été agressé enfin si on peut appeler cela une agression, c'était avec mon ex, je l'aimais tellement le problème avec lui... c'était qu'il était possessif, son amour était sincère comme le mien, pourtant le fait qu'il est essayé de me violer n'a pas vraiment arrangé nos rapports. Je l'ai porté au tribunal de peur qu'il recommence mais j'ai cette sensation de l'avoir trahit, trompé. Peut être un reste de sentiments, je ne le sais pas. Je regardais l'homme puis je baissais les yeux
« Un peu... en partie! Je l'aimais! » quelle raison pouvais je donner de plus? Après tout Weevil est une personne importante.
« Vous l'aimez encore? » drôle de question pour un psy... je relevais les yeux en les mettant dans les siens.
« Vous pensez que vous pouvez du jour au lendemain détester quelqu'un que vous aimiez plus que tout et qui vous a fait du mal? Même moi je ne peux répondre à cette question! » Il me regardait, sans expression, sans rien, puis il griffonna sur sa feuille. Sans bouger les yeux de son papier il me demanda
« Je pense que vous devriez vous reposer pendant quelques temps! Histoire de vous remettre sur pied, sans drogue! Je connais un établissement, enfin un couvent a Salern! Je vais vous y envoyer! » je fis les gros yeux, un couvent? Pourquoi? Pour me rendre vierge? Je ne suis ne crois pas vraiment en Dieu, enfin j'y crois sans y croire mais pourquoi? Une maison de désintoxication serait plus appropriée.
« Un couvent? UN COUVENT! C'est l'idée de mes parents ça! Non parce qu'un psychiatre m'aurait envoyé dans une cure de désintoxication pas un couvent!!??? » il me regardait surpris et gêné, mais du tac au tac
« Ils m'ont demandé des conseils, alors je les ai orienté! Prenez ça comme une opportunité. Vous verrez ce n'est pas si mortel! ». J'hallucinais, de colère je pris mon sac, et je claquais la porte.
Après avoir parcourue tout Rome, je rentrais chez moi, épuisée et complètement défoncée, et oui, on n'arrête pas du jour au lendemain. Couchée sur mon lit, je regardais le plafond,
« un couvent! » répétais je pour la centième fois depuis mon départ du cabinet. La tête me tournait mes joues rosées d'habitude étaient pâles, puis peu à peu je m'endormais, mon cœur ralentissait de plus en plus. Tout à coup je me réveillais, les lumières au plafond m'éblouissait, j'avais des patchs un peu partout sur le corps, mais mère était à mon chevet en train de dormir sur le fauteuil, mon père était en dehors de la chambre à parler avec un médecin. Je compris assez vite que je n'avais pas fait que dormir, j'avais fait une overdose et bien sur mes parents l'avaient découvert à temps. L'odeur de l'hôpital me montait à la tête, mon père me vit par la fenêtre de ma chambre. Il arrivait en ouvrant grand la porte, ma mère sursauta.
« ROMI ELEONORA ANGELA DE ROSSI! Tu nous as fait une de ces peurs! », je voyais ma mère pleurer, mon père me serrait dans ses bras. Étant enfant unique, la peur de mes parents était de me perdre ce qui est tout à fait normal comme n'importe quels parents à vrai dire. Quelques jours plus tard je sortais de l'hôpital assez bien rétablit mais toujours cette sensation de manque jamais assouvie, c'est lors même de ma sortie que j'ai dit à mes parents
« Je vais aller au couvent! » une décision qui ne faisait certes pas du tout plaisir mais qui avait été mûrement réfléchit.