« BERTUZZI, CELIO»
luke grimes

Je m'appelle Célio Bertuzzi. J'ai vingt quatre ans, et je viens de de Rome, en Italie. Je suis ici parce que je veux donner un coup de main, et je pense que le programme est tout à fait ce qu'il faut à ces gens-là. En général, on dit de moi que je suis spirituel, futé, délicat, tendre, doux, sensible, souriant, téméraire, impatient, renfermé, mystérieux, goût prononcé pour la solitude.. Tout ça, c'est bien, mais ce que je vais vous raconter maintenant, c'est mieux. SON HISTOIRE Célio est né dans une famille catholique et pratiquante. C'est l'aîné de la fratrie composée uniquement de sa sœur et de lui. Son père est un homme imposant et sévère qui ne laisse passer aucune de ses erreurs. Il attend beaucoup de son fils. A l'inverse, c'est un père tendre et affectueux avec sa fille. Cette différenciation est à l'origine d'une grande rivalité. Célio est plein de rancœur envers cet homme mais également, envers sa sœur. Sœur qui ne la jamais défendue quand son père l'accusait et qu'elle était coupable. Le sens des responsabilités qu'on lui a inculqué depuis son plus jeune âge est devenue peu à peu, pesante et trop lourde pour ses épaules. A seize ans, il abandonne ses études et part vivre dans un monastère. Le style de vie ressemble à celle qu'il avait jusqu'ici. Sauf que dans ces enceintes, ni son père, ni sa sœur ne sont là. Dans cet univers, doucement, il s'épanouit et trouve réconfort auprès du Christ et du père Lachaise. Voilà plusieurs années qu'il n'est pas sorti du monastère. Jusqu'à ce qu'il apprenne l'existence du programme. Généreux, il décide d'aller au couvent pour donner un coup de main. QUELQUES ANECDOTES « Stop ! » gronde son père en lui donnant une tape sur la main. « Avant de manger, on attend tout le monde et que le bénédicité soit dit. » L'enfant toise son père, rentre sa tête dans ses épaules. Avec sa voix rauque et son corps taillé à la serpe, son père en impose, l'effraie. Il recule son dos contre le dossier, pose sagement ses mains sur ses genoux en fixant le sol. La faute a nouer son estomac. Ce soir, il ne mangera pas. Sur la balançoire, sa petite sœur agite ses jambes pour décoller. En vain. « Célio, tu me pousses ? » demande t-elle en faisant la moue. « Si tu veux. » La joie, l'idée de décoller la font rire. Il la pousse. « Plus haut ! » ne cesse t-elle de réclamer. Il s'exécute. « Je vais sauter ! » entonne t-elle sur un ton de défie. « T'es trop petite et c'est trop haut. Tu vas te faire mal. » « Mais non ! Je suis grande et le sol n'est pas si loin. » Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, elle le contredit. Et, lorsqu'elle arrive au plus haut, elle se jette dans le vide, rencontre le sol un peu vite. Son corps glisse, bascule. Sa tête tape contre les graviers. Le choc lui a fait perdre conscience. La gifle le secoue, arrache les larmes sur ses joues. « Tu ne pouvais pas faire attention ! » hurle son père. « Elle n'a que 6 ans ! » Coupable. Il reste silencieux, regarde ailleurs et lutte contre une nouvelle crise de larmes. Les excuses lui paraissent bien insuffisants pour qu'il les formule. L'aîné doit veiller sur les autres. Ainsi apprend t-on le sens du mot : responsabilité.

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estebàn scortatore Célio est un peu le responsable d'Estebàn au couvent. Cette intérêt cache une profonde admiration. Une admiration mêlée de craintes. Il aime cet homme capable de hurler pour un rien, capable de s'affirmer et d'imposer ce qu'il veut à tout le monde ou presque. Célio essaie d'apporter un peu d'eau dans son vin mais sans grande conviction. Il rêve de lui ressembler mais trouve ça si peu catholique qu'il se l'interdit.

rosalinda torres Entre eux c'est d'abord le coup de foudre amical. Il l'a trouve tout simplement exquise. Au début, il ignorait qu'elle faisait parti des candidats et, quand il l'a su, il en a été tout retourné. Il a laissé s'écouler plusieurs jours avant de lui adresser à nouveau la parole. Entre temps il s'est renseigné sur ce pour quoi elle était au couvent. Il compte bien la protéger de la drogue et des autres vices de ce monde en lui apportant la parole de Dieu.

Dernière édition par Napoleon D. Machiavel le Ven 11 Juin - 16:46, édité 4 fois

« COSTA, ELENA MILA »
Mila Kunis

Je m'appelle Elena Mila Costa. J'ai 19 ans, et je viens de Sicile. Je suis ici parce que j'ai perdu jeune mes parents. Le couvent a été mon orphelinat. Je pense y rester jusqu'à la fin de mes jours car c'est pour moi l'endroit le plus agréable qui puisse exister. En général, on dit de moi que je suis douce, ordonnée et attentive. Certains vont même jusqu'à dire que je suis naïve. Mais je ne me laisse pas faire.. Tout ça, c'est bien, mais ce que je vais vous raconter maintenant, c'est mieux. J'ai perdu très jeune mes parents et je ne me souviens pas d'eux. Ne cherchez pas à vous apitoyer sur mon sort, ce n'est pas la peine. Leur absence ne me fait rien pour la bonne et simple raison que le couvent a été ma maison et la mère supérieure une vraie mère de substitution. Je n'ai jamais conçu ma vie autrement que dans ce couvent dans lequel j'effectue beaucoup de travaux. J'aime m'occuper des vergers et faire des travaux manuels entre autre. Ça n'a peut-être pas l'air commun mais moi et d'autres sœurs faisons quelques travaux de charpente et de construction. Il y a peu nous avons même construit une cabane à outil. En ce qui concerne l'arrivée des jeunes délinquantes, que je ne peux comprendre ni ne veux, je suis assez réticente mais prête à affronter leurs regards et leur malveillance. Je suis gentille mais je ne suis pas idiote et jamais je ne compatirais avec l'ennemi. Mon travail est simple : Les surveiller. En revanche, pour les hommes, c'est un peu plus délicat. En effet, il me semble n'en avoir vu que deux en tout et pour tout dans ma vie. Deux vieux frères. J'ai donc bien du mal à me faire une idée ce que peuvent être les garçons. Quoi que... Je me souviens en avoir surpris un en train d'escalader le muret séparant les deux propriétés. Il n'avait pas l'air méchant, au contraire il avait l'air bête. Mais depuis il ne cesse de me harceler : quand nous, les sœurs, traversons leur cour, il me fixe toujours. Quand je travaille dans le verger il escalade toujours le muret pour s'y asseoir et m'y observer. Je n'en ai pas encore parlé à la mère supérieure mais la prochaine fois que je le vois sur ce muret je vais lui faire la leçon et plus jamais il ne reviendra. Je préfère le plus souvent régler les problèmes par moi-même. Nous verrons bien...

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esteban scortatore Depuis un certain temps, elle a remarqué que le jeune homme passait son temps à l'observer, un peu partout dans le couvent. Dans la cour, sur le verger, pendant la messe... Au début, elle n'y prêtait pas attention, mais pour être honnête, elle n'est pas rassurée par ses regards insistants. Ceci dit, elle n'en a pas peur non plus, et est bien décidée à lui demander ce qui le prend, la prochaine fois qu'elle croisera sa route. Elle sait que c'est un des jeunes qui viennent du centre de redressement, et rien que ça lui donne parfois des frissons dans le dos. Il est mauvais, elle en est persuadée.

serafina leone C'est Elena qui a expliqué le fonctionnement du couvent à Sérafina. Elles sont devenues complices, bonnes amies. Elles discutent souvent ensemble. Surtout des garçons en fait. Elena semble bien curieuse de savoir comment fonctionne les relations de couple et Elena est ravie de lui faire partager son expérience. D'ailleurs, cette dernière aurait plutôt tendance à la pousser aux vices. En revanche, Sérafina a beaucoup de mal à amener la parole du Christ dans le cœur d'Elena.

« ESPOSITO, ORCHINEA »
Keira Knightley

Je m'appelle Orchinea Esposito. J'ai 26 ans, et je viens deSicile. Je suis ici parce que je consommais et vendais en quantité de la drogue pour un kartel, et je pense que cet endroit est une bonne idée... En général, on dit de moi que je suis impulsive, imaginative et joueuse. Tout ça, c'est bien, mais ce que je vais vous raconter maintenant, c'est mieux. J'ai toujours eu peu de succès avec les autres. Ce n'est pas une sombre et triste affaire de famille car la mienne est relativement normale. Cependant, je n'ai jamais bien réussi à me sociabiliser et à être chaleureuse. Je ne sais pas si l'on peut dire que c'est inné mais en tout les cas j'ai toujours eu ce côté froid et colérique qui me caractérise. Peut-être étais-je une enfant douce et bavarde, je n'en sais rien... Je n'ai jamais demandé. Le jour où l'on m'a demandé de travailler pour un kartel spécial, j'ai su que mes défauts avaient trouvés leur lettres de noblesse, si je puis dire. Mon visage fermé et mes phrases entières de deux ou trois syllabes avait conquis quelques coeurs. Mise à part mon enchantement pour la poudre et la flatterie des uns qui avaient su me convaincre, je n'ai pas de réelle excuse. D'ailleurs, je ne pense pas avoir fait de mal et ce couvent, ce joli couvent, est une belle occasion de se refaire une santé. Je m'y verrais bien à long terme, au calme... C'est pourquoi j'ai tenté de me rapprocher des petites soeurs même si elles semblent assez réticentes. D'ici quelques temps j'aurais ma place parmi elles.

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hélios machiavel Il lui ait d'abord apparu comme un beau demeuré. Et puis, lors d'un travail en binôme, on les a réunit. C'est elle qui a refait un pas vers lui. Ils ont d'abord élevé le ton avant de se calmer et de se parler comme des adultes. Elle ne comprend pas ce qu'il a contre elle. En attendant, elle ne le lâche plus et le cuisine de questions indiscrètes auxquelles il ne daigne même pas répondre. Qu'importe, elle veut être près de lui et consoler cette tristesse sur son visage.

androméda sabloni Une tentative de suicide ? Elle en est restée bouche bée en l'apprenant. Depuis, c'est un véritable soutien pour Androméda. Elle use de son fort caractère pour la protéger des autres. Ce sont deux sœurs qui se considèrent comme telles. Soudées, il leur arrive pourtant de se disputer. Mais elles ne restent jamais fâchées bien longtemps.

« SABLONI, ANDROMEDA»
mary elizabeth winstead

Je m'appelle Andromeda Sabloni. J'ai vingt-deux ans, et je viens d'un petit village de Bari, en Italie. Je suis ici parce que cela me fait du bien et je suis croyante, et je pense que je suis mieux ici qu'ailleurs. En général, on dit de moi que je suis un peu effacée, discrète, gentille, torturée, timide, serviable, déprimée, rancunière, secrète, et que j'ai des tendances suicidaires. Tout ça, c'est bien, mais ce que je vais vous raconter maintenant, c'est mieux. SON HISTOIRE La mère de Andromeda était une femme de joie, et aussi loin que remonte sa mémoire, on le lui a reproché toute sa vie. Elevée par une grand-mère fort catholique, elle n'a jamais véritablement connu sa mère – il était hors de question cette créature maléfique entre dans la maison de Georgia, sa grand-mère. Ce qui, soit dit en passant, tombait bien puisque la maman n'avait aucune envie d'endosser la responsabilité d'une gamine. Quant à son père, elle n'en connait même pas l'identité. Bien que de par sa situation, elle soit rejetée par la plupart des enfants de son école, la gentillesse et la serviabilité ont toujours été les deux traits les plus marqués du caractère de Andromeda, mais ce n'était pas assez pour tout le monde. Vers l'âge de seize ans, toujours « coincée » dans le lycée du village, avec les mêmes jeunes qui ont passé leur enfance à pourrir la sienne, elle décide qu'elle en a assez... et fait une tentative de suicide dans les toilettes de l'établissement scolaire. Ce sont les professeurs qui la retrouvent, mais pour Georgia, c'est inadmissible : suicide ?! De quel droit se permet-elle de vouloir retirer la vie que Dieu lui a donnée ? C'est ainsi que, bannie elle aussi de la maison, Andromeda se retrouve dans un centre de redressement loin de sa ville natale. Quelques années plus tard, son comportement dépressif ne s'améliorant pas, le centre voudra à son tour se débarrasser d'elle et c'est ainsi qu'elle se retrouvera au couvent San Marco...

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roméo spinoza Il lui a tout dit. La culpabilité était un fardeau trop lourde. Il fallait qu'il en parle à quelqu'un et ce quelqu'un c'était elle. Elle lui a tout pardonné. Depuis, dès qu'ils se croisent, ils parlent ensemble. De tout et de rien. Un soir où, un peu éméché, il la croise, il l'embrasse et reçoit une baffe magistrale de la bonne sœur. Il ignore que ce simple petit baiser l'a tout émoustillée.

orchinéa esposito Une tentative de suicide ? Elle en est restée bouche bée en l'apprenant. Depuis, c'est un véritable soutien pour Androméda. Elle use de son fort caractère pour la protéger des autres. Ce sont deux sœurs qui se considèrent comme telles. Soudées, il leur arrive pourtant de se disputer. Mais elles ne restent jamais fâchées bien longtemps.

« MACHIAVEL, HELIOS »
hugh dancy

Je m'appelle Hélios Machiavel. J'ai vingt cinq ans, et je viens de Venise, en Italie. Je suis ici parce que je dois faire mon deuil, et je pense que Dieu existe, c'est un fait. Mais les obstacles qu'il fout sur ma route sont insurmontables. En général, on dit de moi que je suis gracieux, patient, sensible, gourmand, solitaire, irritable, artiste, mélancolique, rancunier, compréhensif.. Tout ça, c'est bien, mais ce que je vais vous raconter maintenant, c'est mieux. SON HISTOIRE La ville des amoureux. L'intitulé n'est là que pour appâter les touristes. Sa famille compte trois membres de plus : ses parents et son jeune frère avec qui il n'a de cesse de se disputer. Rien à faire, ils ne s'entendent pas. Alors, quand celui-ci disparaît, l'enfant qu'il est exulte. Plus personne n'est là pour le gêner. Et puis, le temps passe et il prend conscience de la gravité de la situation. D'autant plus que c'est lui, le dernier à l'avoir vu. Mais, au bout de deux ans, c'est trop tard. Il vit avec la culpabilité. Ses parents sont pourtant loin de le blâmer pour cela. Ils sont d'un soutien sans faille. Il grandit. Au collège, il rencontre la fille qui bouleversera sa vie et ternira sa vision du monde. Il a vingt trois ans et elle deux de moins quand cette dernière tombe enceinte. Elle voit cette grossesse d'un mauvais œil. Lui, est euphorique à l'idée d'être père. Neuf mois plus tard, naît une fille. Sa mère la délaisse. Au contraire, lui, l'étouffe de baisers et de cadeaux. Alors, sa femme développe une jalousie maladive envers ce petit bout de chair et, un soir, l'étouffe. Elle lui confesse son crime un an après. Il tente de la tuer. Un voisin alerte la police. On les arrête. La situation est exposée aux yeux du public. L'affaire fait scandale. La mère est emprisonnée à vie, le père est envoyé au couvent. Non pas pour son crime mais pour l'aider à faire son deuil. QUELQUES ANECDOTES « Où tu as vu Dante pour la dernière fois ? » Troisième. Troisième fois que l'enquêteur lui repose la question. Encore en colère contre son jeune frère, il refuse de parler. « Hélios, il faut nous le dire. Ton frère n'est toujours pas rentré et il est tard. Tu ne voudrais pas qu'il lui arrive quelque chose. » Le tact n'arrive à rien. Il boude. Têtu, renfrogné, il hausse les épaules. « Je m'en fiche. » _________________________ Elle bat des cils. Il fond. Elle n'est qu'à deux rangés devant lui, sur la même ligne de bureaux. Le professeur entre, déballe ses affaires et débute son cours. Apercevant cet élève plongé dans la contemplation de sa camarade, il s'approche. « Je vous dérange peut être ? » Les têtes se retournent vers lui. « Soyez plus attentifs voulez-vous ? » Surpris, il sourit, acquiesce. Cette fille la, il l'épousera.

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napoléon d. machiavel Ils sont frères. Hélios est l'aîné. Un an d'écart à peine. Ils ne sont pas fréquentés longtemps. Quand il avait sept ans, Napoléon a disparu. Juste avant, ils s'étaient disputé et s'étaient bagarrés comme deux fauves. Comme à chaque fois qu'ils le pouvaient. Ils ont toujours été rivaux, d'avantage que des frères. Aujourd'hui, Hélios a croisé Napoléon, par hasard, au couvent. Il s'est retourné, avec la force et tenace impression de le connaître. Il s'est renseigné auprès de Nausicaa (cf, scénario de Napoléon) et a appris qu'il a été adopté par sa famille à l'âge de dix sept ans. C'est dingue mais, non seulement il lui ressemble mais ils ont le même âge.

orchinéa esposito Elle ressemble beaucoup à sa femme. Aussi, quand elle s'est approchée pour lui demander quelque chose, il la repousser. Durement et vulgairement. Elle l'a giflé en le traitant de taré et s'est sauvée. Et puis, quand on les a mis ensemble pour un travail de charité en binôme, après quelques chamailleries, ils se sont rapprochés. Elle a commencé à le trouver plutôt séduisant. Son air triste chatouille un coté maternel qu'elle pensait inexistant jusqu'ici. Elle éprouve un besoin viscéral d'être près de lui, de le défendre contre le monde.