«La seule excuse de dieu, c'est qu'il n'existe pas.» - Stendhal.
La religion ? Ça sert à rien. J'ai pris plusieurs décisions dans ma vie. Comme par exemple, le fait que je ne sois pas un grand adepte de la religion. Et je ne regrettes en aucun cas mon choix. Celui qui sera à genoux devant dieu sera à genoux devant une statue faite en pierre. Alors si c'est comme ça, je vais faire une statue de moi-même et je vais faire croire aux gens que cette personne, se nomme Dieu Junior. Les religieux vont y croire ?
Vous savez, le montre du loch ness ? Le dragon des mers dont tout le monde s'amuse à faire des vidéos sur youtube pour faire croire aux gens des conneries. Eh bien, c'est la même chose. Moi je dis, faut le voir pour le croire. Le monde d'aujourd'hui croit dieu en un être supérieur, avec sa petite auréole sur la tête. C'est un choix, que je ne respecte plus ou moins.
«Dieu est un névrosé narcissique : il a créé les hommes tout spécialement pour se faire adorer. » - François Cavanna.
J'aime, j'adore, j'idolâtre cette phrase qui caractérise vraiment ce que je pense de dieu. Bref, pas besoin d'en faire tout un plat. Cette légende n'existe pas pour moi. J'aime mieux ne pas y penser tout simplement.

★ ATTENTION ★

14 Juin 1997. Ferrare, Italie. Léandro, 12 ans.
« Léandro, peux-tu venir ici s’il te plaît ? »

La pluie, la boue. J’adore les deux. C’est une sensation différente des autres que l’on obtient. La boue qui dégoûte tout le long de nos visages si émerveillé par la pluie, s’écroulant sur le sol mouillé. Et puis par la suite quand nous allons prendre notre bain, c’est devenu un bain de boue. Ceux qui s’occupent de moi – si je peux me permettre des les appeler comme cela – déteste que je saute dans la boue lorsqu’il pleut. Mais bon, il faut faire avec. De la fenêtre, je pouvais voir Martha avec une serviette, de l’eau et du savon.
Je me suis donc dirigé à l’intérieur de la demeure, pour rejoindre Martha, qui s’occupe de moi depuis la mort de ma mère et le départ de mon père. J’ai regardé Martha, avec un sourire forcé, puis elle a commencé à nettoyer les chaussures, mes jambes, mes bras, pour ensuite finir par nettoyer mon visage, qui étais le pire. Martha rangea sa serviette, puis elle mit sa main sur la mienne. « Tu t’ennuis de ta mère ? »

- FLASH BACK –
« Tu es le diable ! Le diable en personne Léandro Orsini ! »
Maman commençait à pleurer de toutes ses larmes, tandis que moi je me contentais de la regarder tout simplement.
- FLASH BACK OFF –

« Non. »
Martha regardait sa coupe de champagne d’une dorure divine qu’elle avait entre les mains. Puis elle serra ma main très fort mais pas trop. Je n’aimais pas avoir le visage de maman en tête. Ça ne m’aidait pas me concentrer. Ah et puis merde, je hais ma mère. Elle me donne des frissons. Il ne m’a pas fallu un long moment de réflexion avant de savoir la réponse à la question de Martha. Peut-être que je suis mieux avec Martha qu’avec maman. C’est sûrement le cas. Je crois que c’est à cause de Dieu si maman est parano à ce point.
Alors Martha sortit une feuille de papier, avec quelques trucs écrits dessus. Je me suis approché de cette feuille, pour mieux voir. Il y avait des lignes un peu partout. Ça ressemblait plus ou moins à un tableau. Mais je ne pouvais pas dire ce que c’était exactement…
« Tu vois cette liste ? Ce sont les noms de tous les enfants auxquels je me suis occupé. Et chacun d’eux m’ont avoué s’ennuyer de leur mère… Tu es le seul qui m’a avouer le contraire. Tu me surprends chaque jour, tu sais ? »
Je regardais la liste de tous les noms. Elle était énorme. On pouvait rapidement remarquer au moins 30 noms dans la liste. Mais je suis une personne unique. Et c’est pourquoi je m’aime, et je m’accepte. Peu importe ce que en pensent les autres.
Je me perdais dans le regard de Martha. Je savais qu’elle se foutait carrément de ce que je serai devenu dans treize ans… Treize ans…