Écrivez-nous une anecdote justifiant votre future appartenance au groupe HIGHWAY TO HELL.


J'étais assise au milieu de beaucoup d'autres petites filles. Elles regardaient la dame âgée comme si elle était Dieu lui même, avalant ses paroles comme on boirait du coca, et moi, j'agitais les jambes, le regard perdu dans le vide. J'étais obligée d'aller au catéchisme mais vraiment, apprendre des histoires sur .. le début de l'humanité et ce qui est bien ou mal me semblait dérisoire. Je n'arrivais pas à me concentrer et plusieurs fois on me rappelait à l'ordre, alors que je m'endormais sur l'épaule d'une autre. Nous avions une heure de pur ennui quotidiennement, car j'étais inscrite dans une école catholique, stricte au dernier degré. Je n'étais qu'une enfant, et pourtant, on me bourrait d'informations qui me semblaient inutiles. Les noms de saint truc, le miracle de machin, en fait, je n'étais pas attentive au cours et je récoltais des notes exécrables. Car oui, nous avions même des contrôles. Une horreur. Alors que je commençais à m'endormir sur l'épaule d'une de mes compatriotes, une rapide douleur à la cuisse me fit me relever. Avec sa règle, le professeur m'avait frappé assez pour que j'aie un bleu, et je baissais rapidement la tête « Désolée. » « La prochaine fois ce sera une mauvaise note en plus sur votre bulletin déjà plus que mauvais ! » C'était vrai, je n'étais pas vraiment forte à l'école. Ce n'était pas ce qui m'intéressait le plus, je préférais largement les promenades au grand air, avec les papillons qui vous tournent autour et l'odeur de l'herbe fraichement coupée ou au contraire, qui poussait anarchiquement dans un endroit mal entretenu.

Le cours reprit et je grattouillais sur mon bureau mon nom, Margherita, avec mon compas. Bien sûr que je serais réprimandée pour cela mais je pouvais toujours dire que ce n'était pas moi. Un bruit vers ma droite me fit me retourner et je vis ma camarade me demander par un signe de tête de mieux me comporter. Je m'en fichais royalement et je continuais à gratter le bois avec plus d'ardeur. Je ne voulais pas qu'on m'oublie, surtout pas. J'étais connue dans l'école pour faire les pires bêtises et coups fourrés et j'en étais fière. Plus mon comportement était inapproprié, plus je me complaisais dans le monde dans lequel je vivais. Tous ceux qui croyaient en une force supérieure, cela me .. « Mademoiselle Bartolozzi ? » Je relevais la tête et haussais les sourcils en direction du professeur. Une vieille dame qui devait surement vivre avec une tripotée de chats. « Oui ? » « Pouvez vous me réciter le .. » « Non. » « Quoi ? » Je poussais un soupir tout en gardant un petit sourire au visage. Ce que j'aimais ça, ce que j'adorais ça ! « J'ai dit non, je n'ai pas envie de réciter. » Un coup de coude de ma camarade et le visage de l'institutrice passa au vert. Quelques minutes plus tard, j'étais trainée par la manche vers le bureau du directeur de l'école que j'avais déjà vu encore et encore. Mais ils ne pouvaient pas me virer, pas moi. Je l'avais appris par une conversation au téléphone que j'avais entendue entre mon père et le principal. Ma famille faisait des donations importantes du moment que je restais dans l'établissement.

L'institutrice me regardait intensément. Après avoir attendu jusqu'à ce que ses nerfs soient sur le point d'exploser, je toquais à la porte et me laissais enfourner pour une cuisson très lente. « Mademoiselle .. Il faut que vous compreniez que vous êtes ici pour trouver la foi, et avoir de bons résultats. Cette école est réputée pour ses élèves doués et .. » « Et je ne suis pas la fille parfaite que vous auriez imaginé, hein ? Dommage. » « Ce n'est pas ce que je veux dire, juste .. » J'éclatais d'un rire cristallin. Ma voix était encore aiguë à cause de mon jeune âge. « Vous ne pouvez pas m'expulser, vous pouvez me faire la morale encore une fois mais vous savez très bien que cela n'a aucun impact sur mon comportement à venir. » « Écoutez moi. Je vais vous sanctionner, vous allez rester en colle après les cours pour les prochains .. » « Non. » J'éclatais encore de rire et croisais les jambes, sous ma jupe écossaise qui faisait partie de l'uniforme. « Non ? » « Je ne pense pas que mon père serait d'accord si je ratais mes leçons d'équitation. Vous voyez, il paie ces leçons .. Et pas que ça. » Le proviseur sembla se recroqueviller comme une chenille dans son cocon. « Vous pouvez quitter mon bureau. » « Merci beaucoup, c'est toujours un plaisir ! »


Je n'avais foi en rien. Ou en tout cas, en rien d'immatériel ou que je pourrais voir de mes yeux. Les OVNI et toutes ces choses que l'on croit voir mais qui finalement se révèle être autre chose ou une manifestation naturelle de la nature .. Vous me comprenez non ? Sur le chemin qui me ramenait chez moi, je sautillais, je gambadais comme on disait, toute seule, comme d'habitude. Ce n'était pas que je n'avais pas d'amis, c'était juste que .. Bon d'accord, je n'avais pas d'amis. Surement parce que j'avais cette manie de dire les quatre vérités en face de chaque personne que je rencontrais. J'étais très observatrice et pouvais deviner plusieurs complexes par les expressions du visage ou du corps, j'avais appris cela au cours des années, où je n'avais rien d'autre à faire à part m'ennuyer. Mes notes ? Toujours aussi mauvaises, mais je passais de classe en classe de justesse et grâce à l'argent de mon père. D'où il l'avait je n'en savais rien, mais j'essayais de me détacher de ma famille le plus possible. Ils essayaient parfois de me convertir ou de me faire croire en Jésus, en Dieu et toutes ces foutaises mais je n'écoutais pas. Le jour où j'aurai une illumination alors je pourrai croire en quelque chose, en attendant, j'étais athée au dernier degré et je ne croyais pas une minute en l'existence d'une force en haut qui régissait tout. En tout cas, s'il y avait effectivement quelque chose, il ne s'occupait pas trop de moi puisque je pouvais faire un peu n'importe quoi. Comme ce soir. J'avais tout prévu. Je rentrais habillée normalement, allais voir mes parents et leur disait que j'avais trop étudié, que j'étais fatiguée et que j'allai dormir, et puis, je sortais discrètement. Ce stratagème avait marché la plupart du temps et je ne voyais pas en quoi il ne le ferait pas cette fois-ci.

Il fallait que je fasse assez vite. En rentrant dans la grande demeure familiale, je filais vers la salle de bain pour me raser les jambes, comme je le faisais quotidiennement. Dieu tellement furieux que je ne crois pas en lui me fit me couper, et je pris un mouchoir pour absorber le sang. Finalement, parce que ça ne semblait pas vouloir s'arrêter, j'apposais un pansement et jurais, mes jambes n'allaient pas être aussi sexy que je l'avais prévu. Les habits que je choisissais étaient assez classiques, en tout cas je le pensais. Une robe mini mini noire qui arrivait juste en dessous de mon humble postérieur, et par dessus je mettais une chemise de nuit. Je prenais la direction de la chambre de mes parents et leur souhaitais bonne nuit, avant de me précipiter vers ma chambre et d'enlever cette chemise qui me faisait ressembler à une sainte nitouche. Je passais dans ma salle de bains personnelle pour me maquiller, du noir autour des yeux, du rouge éclatant sur mes lèvres, et je passais troquer mes chaussons contre des chaussures noires à talon, de marque évidement. Parée, je me faufilais en dehors de la maison et prenais le chemin de la fête à laquelle on m'avait invitée. Enfin invitée était un grand mot, on m'avait juste dit « viens tu ne le regretteras pas », et comme j'étais fille à sortir et à mettre l'ambiance, il était obligatoire que j'y sois. Un quart d'heure de marche de torture à cause des talons et j'arrivais à la fête, où l'on m'accueillait directement par un long baiser langoureux. Je n'avais pas de petit ami fixe et tout le monde pouvait venir se frotter à moi, fille ou garçon, je n'allais pas me plaindre. La soirée fut assez basique, des verres d'alcool, de la danse, quelques baisers dans des coins et des caresses mal placées, je rentrais chez moi chargée de ce sentiment de plénitude que j'avais en sortant de ce genre d'évènement. Arrivée devant la maison, j'enlevais mes talons pour ne pas faire de bruit dans l'escalier et atteignais ma chambre, avant de m'écrouler sur mon lit de fatigue.

Mes yeux me piquèrent tout d'un coup. La lumière avait été allumée, et je me redressais pour voir devant moi mes parents, avec un regard noir. J'écarquillais les yeux de frayeur et finalement laissais passer, je n'avais qu'à dire que ce n'était qu'une séance d'essayage et de maquillage et que j'avais des insomnies de ce genre régulièrement. « Oh ! Papa, Maman, je .. » Ils ne me laissèrent pas le temps de m'expliquer. Je remarquais alors des changements dans ma chambre .. En fait, elle était beaucoup plus vide qu'avant. Ma mère déplia une lignée de préservatifs et les jetait à la poubelle avec rage, si je tombais enceinte ce serait de sa faute. « Qu'est-ce qu'il se passe ici ? » Mon père se balada quelques secondes dans ma chambre et se grattant la tête, prit la parole. « Tu vas partir. Dans un endroit qui sera bon pour toi. » « Je suis bien ici, je veux rester enfin de .. de quoi tu parles ? Je n'ai rien fait de mal ! » « Ah bon ? Tu découches tous les soirs et tu penses que tu n'as rien fait de mal ? Tu .. couches avec des personnes, et tu crois que tu n'as rien fait de mal ? » Je me décomposais petit à petit. « Je n'ai jamais couché avec personne si tu veux le savoir et .. » « Pas besoin de te justifier, nous avons trouvé l'endroit parfait pour toi. » Et c'est ainsi que je me fis hospitaliser.


Je passais ma main dans ses cheveux, embrassant ses lèvres pour la centième fois au moins, caressant son torse de ma main libre. Nous étions tous les deux sur mon grand lit king size en train de nous exciter mutuellement. Il ne faut pas être un savant pour savoir où je me dirigeais, vers la route que j'avais emprunté tellement de fois au cours des années. Les hospitalisations -6 au total- ne me firent aucun bien, surtout car je n'étais pas du tout coopérative et que je balançais des phrases insolentes à tous ceux qui m'adressaient la parole. Aussitôt sorties je reprenais mes habitudes, le sexe, les fêtes .. Et je vivais encore mes parents à 21 ans passés. Disons que je n'avais pas exactement les notes pour aller dans une grande université même avec l'aide de mon père, et que je ne souhaitais absolument pas travailler. Au lieu de ça, je m'envoyais en l'air un nombre de fois incalculables et je faisais du shopping pour acheter des tenues de plus en plus sexy. Mes parents ne disaient rien. Mais alors que j'étais en train d'enlever la chemise du bel homme qui se trouvait dans mon lit, ma porte s'ouvrit et mon père en colère chassa l'individu de ma chambre. « Papa ! Toquer ça te dit quelque chose ? » « Ma chérie, tu vas partir, tout ça va s'arranger. » « Tout ça quoi ? Je vais très bien ! » « Tu verras ça au couvent. » Mon visage se décomposa. Je n'y croyais pas, et pourtant le lendemain, j'étais en route vers l'enfer.

★ ATTENTION ★

Pour plus de piment vous devrez placer ces trois mots dans votre essai de 30 lignes minimum : sang - foi - enfant (les mots peuvent changer selon les semaines, n'hésitez pas à vérifier plusieurs fois).