«IT IS MY LIFE, MY BLOOD.»
« Éteint cette saloperie Izolde ! » Je tournais le visage vers lui, les sourcils arqués, mes grands yeux clairs encore plus ouvert que d’habitude. J’avais 14 ans, et déjà ce foutu caractère d’indépendance, il était peut être mon frère, il avait peut-être deux années de plus que moi, mais il n’avait rien à me dire. Je portais la cigarette entre mes lèvres aspira longuement pour ensuite recracher la fumée dans sa figure. Lorsque la cigarette fumait dans le cendrier débordant de mégots, un sourire en coin se dessina sur mon visage. Nous étions comme chien et chat à l’époque, nous nous aimions profondément et c’est certainement ça qui nous poussait à nous protéger excessivement, entrainant des disputes à chaque fois que nos chemins se croisaient.
« Seulement quand tu auras éteint la tienne ! » La seule réponse que j’obtins de lui était son regard noir qui me fusillait, il savait que je n’avais pas tort, qu’il n’avait plus rien à me dire ; mon innocente cigarette n’était rien comparée à l’énorme joint qui fumait entre ces doigts. Nous nous fixions pendant quelques minutes, jusqu’à se qu’il rompt le silence sur un air d’autorité.
« Je suis plus grand que toi ! » Ma voix s'élevait de plus en plus.
« Et encore plus con que moi ! » Ma façon de répliquer l’agaçait au plus haut point, cette manie de toujours avoir le dernier mot, de toujours lui porter tête. Il disait toujours que je n’avais rien à dire du haut de mes quatorze ans, mais lui comme moi savions très bien que j’étais beaucoup plus mature que ça, que je le faisais pour son bien comme il le faisait pour le mien. Il quitta ma chambre pris d’une soudaine fureur de perdre encore une fois face à une petite adolescente.
* * *
Lorsque ma mère raccrocha le combiné de téléphone elle sanglotait, tremblait de tous ces membres, mon père eu la bonne idée de demander se qu’il se passait et elle craqua, vidant toutes les larmes de son corps pendant que je regardais la scène d’un œil interrogateur. « C’est…C’est Itho… » Et elle pleurait de plus belle. En entendant le nom de mon frère je m’approchai, la bouche légèrement ouverte, mon cœur battait à tout rompre, elle devait continuer.
« Quoi Itho ?! » Moi aussi je tremblais, imaginant les pires choses qu’il puis-ce lui arriver, pendant qu’elle, femme faible, ne pouvait prononcer mot.
« QU EST-CE QU’IL A ITHO ???!!! » J’élevais la voix, m’énervant sur elle, mon père me lançait des regards noirs, se préoccupait-il plus de ma mère que son propre fils ? Entre deux sanglots je pu comprendre les mots « commissariat » et « braquage ». Je sortis en trombe de la maison, courant entre les rues ensoleillée de Rome. Je détestais cette ville touristique, elle était bondée à chaque moments de l’année, ils ne pouvaient pas comprendre ces touristes accrochés à leur appareil photo tel des sangsues, je les bousculais, courait, me frayant un chemin a travers ce troupeau de mouton entassés les uns sur les autres pour contempler la belle cathédrale de Rome. A bout de souffle je franchis les portes du commissariat.
« Qu’est se que t’a encore fait comme connerie ? » Nous étions séparé par une vitre, comme s’il était un dangereux psychopathe ou je ne sais quoi, j’avais envie de le prendre dans mes bras mais cette foutue vitre m’empêchais de le toucher, malgré mon visage colérique et mes sourcils froncés comme si j’allais le punir, mes larmes trahissaient ma tristesse.
« Et toi qu’est ce que tu fou ici ? » Je ravalai mes larmes et ma voix s’étrangla lorsque je lui criai :
« j’ai plus quatorze ans ok ? T’en a peut-être vingt-cinq aujourd’hui mais ta dépassé la connerie de tes seize ans ! Tu t’imagines se que t’es entrain de faire subir à nos parents ? Ils sont peut être pathétique avec leur Dieu à la con mais ils t’ont éduqué, nourris, protégé, c’est ça ta façon de les remercier hein ? » Une larme coulait lentement sur ma joue et je me calmais petit à petit, il n’arrivait pas à me regarder dans les yeux.
« Je suis venue t’aider Itho… » Il leva les yeux vers moi comme s’il me suppliait de je ne sais pas trop quoi, c’était la première fois que je le voyais dans cet état, lui si dure et impassible.
« J’ai pas voulu ça Izis… Le braquage à mal tourné, ils ont tués un gars… Je me suis énervé, tout a basculé et les flics sont arrivés… Je n’sais pas se que je vais devenir Izis, j’ai jamais voulu ça… » J’écarquillai les yeux, mes mains tremblaient lorsque je les amenai contre mes lèvres. Il n’était pas un meurtrier, ce n’était pas lui, ils allaient le relâcher, il le fallait ! Je devais l’aider à ce sortir de cette merde par n’importe quel moyen.
* * *
Ce fut un choc pour mes parents, eux le couple le plus catholique je j’avais vu jusqu'à maintenant. Malgré l’amour qu’ils nous portaient je savais qu’ils n’ont jamais voulu des enfants comme nous, surtout lorsque mon frère fut inculpé dans le couvent San Marco pour délinquance. Mon père décida de renier son propre fils, ma mère aussi, tendit que moi je partis de la maison pour aller le rejoindre. Je devais l’aider, il avait besoin de moi comme j’avais besoin de lui. Alors la meilleure idée que je trouvai fit de me faire engagé comme Nonne. Oui moi, une nonne… vous y croyez vous ? Moi je n’y croyais pas non plus, mais j’avais bien joué mon jeu de petite fille sage et catholique. Je n’avais jamais eu de casier judiciaire ni de quelconque problème avec la police, mon frère en avait assez pour nous deux. Je fit croire que mes parents m’avait jeté de chez eux, mis à la rue et que j’étais aujourd’hui sous les seuls mains de Dieu… C'est ainsi que la mère supérieur m'accepta sous son aile.