« LES MOUTONS COMME TOI ÇA FAIT BEEEEEEEH, ÇA PARLE PAS. »


« Ça fait 100$, mon pote. Et non, je ne fais toujours pas de crédit. Ouais, c'est ça, à la prochaine. » Parfois, les clients pouvaient être vraiment lourds. Celui-là, par exemple, était particulièrement emmerdant. En effet, il demandait toujours une quantité visiblement trop importante de weed qu'il se cassait toujours le cul pour payer, même avec des centimes. Il demande à chaque qu'on lui fasse crédit alors qu'il sait parfaitement que ce n'est pas le cas. Quoi qu'il est surement trop déchiré pour s'en rappeler la plupart du temps. Bref, tout ça pour dire que c'est pas facile le métier de dealer. On peut pas comprendre tant qu'on est pas dans le milieu. Et je peux vous dire que Castiel McFerson s'y connait assez bien pour pouvoir l'affirmer. Combien de fois il avait faillit se faire buter, ou pire encoffrer pour le reste de ses jours. On se demande souvent comment un garçon de bonne famille comme lui avait fini par dealer dans central park et dans les quartiers mal famés du Bronx. Disons que ses parents n'étaient pas partisans de l'argent de poche parce que qu'ils lui offrait déjà tout ce qu'il voulait. Genre. Ils avaient toujours refuser de lui payer un console de jeu parce que selon les dires de sa mère ce genre de d'activités étaient aussi vils que le démon, et qu'ils n'étaient pas ludiques. La seule musique autorisée à la maison était celle approuvée par l'église. Bref, vous comprenez pourquoi il a eut vite besoin d se faire de l'argent s'il avait envie d'avoir une vie normale. C'est comme ça qu'il s'est retrouvé à vendre les calmants de son père dans la cour de récréation à douze ans déjà. « Castiel, grouille. J'entends les flics. Ils vont venir et nous mettre en taule. En taule, Castiel ! Tu te rends compte ? » Ah ouais, il l'avait presque oublié celui-là. Le petit con qui lui sert de frère. Quand Castiel a appris qu'il allait avoir une petit frère, il avait 8 ans. Il a tout de suite imaginé qu'il pourrait lui donner des ordres, qu'il ferait ses corvées à sa place, qu'il jouerait avec lui aux playmobils et qu'il l'adulerait. Mais ce ne fut pas le cas. A part pour la dernière partie. En effet, son petit frère est totalement en admiration devant lui. Mais c'est un vrai bon à rien. Il est stupide en plus. Castiel ne lui a jamais prêté ses playmobils de peur de les retrouver décapités. Aujourd'hui, il a douze ans et il est aussi intelligent que leur chien Jerry qui enterre ses os dans le jardin et qui ne le retrouve plus après. Vous comprendrez donc que Castiel estime que le quotient intellectuel de son cadet est complétement nul. Lui, se faisait déjà plein de tunes à son âge. Il se demandait comment quelqu'un faisant partie de sa famille proche pouvait être aussi bête. « Mais, putain, ta gueule. Tu vois pas que je travaille ? » Si Castiel avait amené son frère avec lui, c'était parce que sa mère lui avait demandé de passer plus de temps avec lui. Si elle savait dans quel merdier il avait foutu son petit bébé comme elle aimait l'appeler, elle aurait probablement une crise cardiaque. Oui, madame McFerson est sans doute la femme la plus croyante du monde, dans tout les sens du termes. Elle était assez naïve pour penser que son fils était le parfait samaritain qu'il prétendait être, à elle en tous cas, et que si il passait tant de temps dehors c'était pour montrer aux jeunes le bon exemple et leur apprendre à dire non à toutes les tentations et qu'il prêchait l'abstinence jusqu'au mariage. Mon Dieu, si elle savait. Monsieur McFerson quand à lui est un homme corrompu. D'ailleurs, il fait partie des clients réguliers de Castiel. Faut pas croire que c'est parce que c'est son père que le traitement est différent. Mais ce qui est bien c'est qu'il paye toujours en temps et en heure. Ils ont un genre de marché. Monsieur McFerson est loin d'être l'homme parfait qu'il semble l'être. Son fils lui vend de la dope... Bien sur, il n'irait jamais le dénoncer. premièrement, il a tout intérêt à ce qu'on pense que sa famille est parfaite, et puis il n'aurait pas son shit aussi rapidement.« Regarde Castieeel, ils arrivent ! » Et l'idiot avait raison. Un flic arrivait en effet. « Tu la fermes et tu reste derrière moi sinon je te promets que ça va aller mal pour toi gamin. » Il avait l'impression que le gamin allait tout faire merder. Castiel se dépêcha de ranger l'argent sans la poche intérieur de sa veste. Il était dans la merde. Il avait plein d'herbe sur lui. « Je peux savoir ce que vous faites là les jeunes ? » L'idiot tremblait comme une feuille morte. Il faisait pitié à voir. Avec lui, il allait se faire coffrer, c'est certain. « Mais rien du tout, on vend surtout pas de dope. » L'enfoiré. Qu'il est con. « Arrête, petit, tu vas faire peur au gentil agent de police. Faut pas l'écouter monsieur l'agent, il n'a pas toute sa tête si vous voyez ce que je veux dire. J'étais entrain de monter à mon petit frère le chemin à ne pas prendre... » « Pas avec moi. Toute la brigade sait qui tu es, McFerson. » « Excusez-moi mosieur l'agent, vous devez faire erreur, moi mon nom c'est Peter P... » « Et en plus il se fout de ma gueule ! Tu ne vois pas d'inconvénients à ce que je te fouille ? » Et je vous laisse imaginé la suite. Bien sûr il s'est fait arrêté, il avait prêt de 100 grammes de cocaïne sur lui. Quand sa chambre a été fouillée, je ne vous raconte pas combien de kilos de drogues en tout genre on a trouvé. Il s'est rendu compte à quel point son père est un enculé. Ce dernier n'a pas hésité à tout balancer au tribunal et quand Castiel a raconté sa version des faits (son père lui achetant de la drogue) il a prétendu que son fils avait une imagination débordante. L'enfoiré. C'est ainsi que Castiel fut envoyé dans un putain de couvent à la con. Mieux que la désintox, parait-il.