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 requiem pour un con -

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Nemesis A. Romanov
Nemesis A. Romanov





requiem pour un con - Vide
MessageSujet: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 20:40

♣ HIGHWAY TO HELL

requiem pour un con - 2psr68m requiem pour un con - 2ly6iar

    JE NE SUIS PAS antipathique ! Ou peut-être un peu, si...


requiem pour un con - 125025lili
© Avenged Sevenfold

« antipathique » . désillusionnée avant l'âge, je dégueule sur la facilité des sentiments. et ma débauche ne leurre qu'un instant mon désespoir caché. un désespoir qui m'est propre, insondable, déchirant, immuable. je n'avais à la base rien en commun avec une quelconque pétasse de seconde zone; non, je n'étais qu'une fille normale, une paumée, victime de la maladie du vingtetunième siècle, la plus grande et contagieuse épidémie que la terre pût voir portée; l'amour. contrairement à ce que la plupart disent, l'amour n'est pas éphémère. l'amour n'a été conçue que pour rassurer notre insignifiante existence, dont le principal attrait a toujours été le sexe et les plaisirs charnels. nous n'aurions été alors que de simples bestiaux, sauvages, mais les hommes sont doués et, dans leur complexe de supériorité débile, ont inventé ce doux nom pour justifier notre attirance inavouable. contrairement aux autres, je n'ai pas honte de m'adonner au contenu du kamasutra sans retenue, je ne suis faite que pour satisfaire ces plaisirs sensibles. j'hurle ma jouissance à chaque orgasme, consolidant cette inéluctable solitude. je pose des barrières autour de mon cœur mortifié, châtié; un trou dans la poitrine j'avance pieds et poings liés, volontairement. je ne veux blesser et pourtant la souffrance des autres m'est nécessaire, je suis une sadique avenante qui ne rêve d'un masochisme avoué et sublimé. tous ces esclaves ont fait de moi leur maîtresse, et puisque les sentiments rendent dépendants je ne ressens rien. je me contente du peu, du reste, des miettes. miettes que je sème au gré de mes envies. l'envie. la colère. le désir. la luxure. l'amour ? l'amour n'est que la quintessence du beau et du vrai, sublimant l'existence morne des uns et provoquant la dépendance de l'autre. j'utilise l'amour, je le façonne, le retourne, le caresse, et le baise. je baise l'amour, comme je baise le monde.« le monde est une vaste plaine après un carnage, jonchée d'agonisants qui râlent et qui se tordent » je me suis caparaçonnée de cynisme, je fuis la vie depuis qu'il m'a fuit, je m'enferme dans cette insondable entité et justifie ma fuite de l'avant par mon détachement. c'est comme vivre sans respirer, ou se baigner sans être mouillée. c'est inqualifiable, immorale, c'en est presque affligeant. on vit comme des cons. on dort, on mange, on boit, on baise. non, pardon, on "fait l'amour". parfois on sort pour se rassurer, personne n'est associable, on prend des risques, on roule dix kilomètres au dessus de la vitesse maximale, on s'autorise une vodka pomme pour la forme, on embrasse un inconnu, on glousse comme de pauvres ignorants, on rentre repus de cette soirée où on se sera "trop éclatés". vivre de vodka, de soirées entre amis et d'amour. et croire que ça suffit. mais ça ne suffisait pas. j'ai besoin de plus que tout ça. je frôle l'accident tous les jours, mon nez est devenu un aspirateur, mes canaux saignent chaque matin d'avoir trop sniffé, mes poumons ne sont qu'une masse noire de nicotine, je bois plus que je ne mange. malgré tout, ça ne suffit toujours pas. alors, j'offre mon corps à ceux qui le veulent, je me vends pour oublier, oublier cette putain de vie, oublier que je m'appelle nemesis appolinaire romanov. pour m'oublier. est-ce mal ? qu'est-ce qui est mal ? la frontière n'est plus, j'abaisse les bras en signe de défaite : je ne me bats plus, il en est fini de la guerre. mais je ressors vainqueur, je ne suis plus prisonnière de tous ces arnacoeurs, j'emprisonne l'existence, nous ne sommes plus vivants. c'est un leurre. le jour fait semblant de se lever, mais la nuit reste pour toujours, et je suis la seule à le savoir. les voiles de ma vie se referment sur moi telle un rideau de sortie. d'erre hors de mon corps péniblement, je souffre jusqu'à ne plus rien sentir. au bout d'un moment alors, je prends conscience que je ne suis plus. je n'ai que le vide autour de moi, je panique. ou je devrais. pourtant, il m'emplit d'un bien être immuable, le noir est rassurant. mes yeux ne s'habituent pas, ne voient plus, tant mieux. c'est plus fort, plus profond, plus doux que n'importe quoi d'autre. c'est mieux que la coke et la baise. c'est ce qu'on appelle la sérénité. difficile à sentir, à saisir. je m'apaise de ce nuage de frustration, de cette camisole de solitude. rien n'est plus beau que mon corps flottant au gré du vent glacial. je ne sais même plus pourquoi je souffre; le vide est tellement stupéfiant. « c'est l'humanité toute entière qui souffre » vous qui souffrez, vous qui n'acceptez pas la monotonie de vos existences ratées et bafouées. vous qui ne supportez pas de perdre, ou de jouir sans cet amour tant adopté. c'est vous qui êtes les prisonniers de ce monde. vous détenez les clés de vos chaînes sans pour autant vouloir vous détacher. elles vous rassurent, vous apaisent, alors que l'inévitable vide vous effraie. être libre vous effraie. nous sommes différents. je suis la clé que vous refusez d'utiliser. la vie est un jeu auquel personne ne joue. vous vous contentez d'être de vulgaires pantins articulés, manipulés. vous jonglez péniblement entre boulot, métro, dodo. moi non plus, je ne joue pas. je triche, j'enfreins les règles, je démystifie le mythe. mais enfreindre les règles de la vie n'amène qu'une chose : la mort. je le suis. cadavre ambulant, déambulant parmi les grands. qui veut jouer avec moi ?


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requiem pour un con - Vide
MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 20:41

chapitre I ; « elle croyait que c'était à la solitude qu'elle tentait d'échapper, et non à elle-même. »
« Nemesis ! Descends tout de suite ! » la trouille de la page blanche. Je griffonne trois mois inutiles sur mon bout de carnet avant de rejoindre l’inéluctable réalité. Tout d’abord, puissance. Incontrôlable sentiment que je m’efforce de ressentir face à eux. Solitude. Si froide, si sincère, si pure. La seule chose qu’il me reste après ces années d’anonymat. & enfance. Ce mot qui a tout et rien signifié à la fois. Cette enfance qui me manque, que je n’ai pas eu. Ces doux et amers regards tendres restés bloqués à la proximité de ma pupille. Je descends, imperceptible dans le vacarme fréquent de la maison. Ma mère se traîne devant moi, telle une ivrogne décharnée. Mère d’adoption, mère d’accueil. Mais cette période est bientôt révolue. J’ai seize ans dans quinze jours, et je tiens bon comme je l’ai fait depuis que j’ai la conscience de n’être qu’une enfant abandonnée que personne n’a voulue adoptée. « Gardes les enfants, ce soir. Je sors ! » La réponse est brève, immédiate, elle fuse hors de ma bouche tel un couteau. « Non. » C’est fou comme un simple mot peut faire jaillir la colère. Ses traits se déforment, elle devient encore plus hideuse que quelques secondes auparavant, et, dans un excès d’adrénaline due aux circonstances, elle m’envoie sur le mur après m’avoir asséné la einième claque de ma vie. Immédiatement, je sens le sang dans ma bouche, signe que cette fois, elle a tapé plus fort que les précédentes. Retenant les larmes de rage dans ma gorge, je lui lance le plus furieux regard qu’une adolescente sans ressource le peut. Mais elle est déjà partie loin, la porte est restée ouverte. Enragée, je monte à l’étage, prend les quelques affaires que je possède, et m’enfuie. Je m’émancipe dans quatorze jours. Et je dois retrouver mes parents adoptifs. Paraît il qu’ils n’habitent pas loin, je sais où crèche mon père mais j’ignore qui est ma mère. Celle qui m’a abandonnée. J’y arrive au petit matin, les jours encore humides du trop plein de larmes que j’ai versé durant le chemin. Je frappe à la porte dérobée qui s’offre à moi. 271 forrest road, un bar miteux que j’ai eu tant l’occasion de fréquenter. Un homme m’ouvre « oui ? » « je cherche nathaniel bazile.. » « c’est moi, fillette. Mais je n’ai rien à acheter à des scouts comme toi. » il va fermer la porte, mais je la retiens d’un geste ferme. Mon père biologique me prend pour un scout.. « Mr Bazile ? Je suis votre fille. » Je le dis machinalement, cela ne signifie pas plus pour moi qu’un partage de sang. Il n’est rien, je ne suis pas plus. Son regard en dit long sur sa connaissance de mon existence. Je lui dis rapidement que j’ai besoin d’une signature de sa part, et sans un mot, la bouche semi ouverte, il s’exécute, me donne l’adresse de ma génitrice et je pars, sans me retourner. Je ne veux rien avoir affaire avec lui car nous n’avons rien de plus qu’un foutu lien de parenté, ce qui ne signifiait rien pour moi, n’ayant jamais connu une once de la définition du mot famille. Ma mère donc ? Même réaction, même signature. Elle semble choquée, anéantie. Comment ose-t-elle ressentir cela alors qu’elle a assumé l’entière responsabilité de m’abandonner ? j’erre, je rôde. L’audience est ce matin. Le juge me refuse mon émancipation. Les larmes me montent aux yeux et alors que je m’apprête à m’en aller, mes deux parents se ruent vers le juge qui acceptent de leur donner ma garde partagée. Je rêve, mais d’une mauvaise façon. Ils ont osé..
Je griffonne deux mots inutiles sur la page blanche. Famille. Nom que je connais depuis à présent deux mois. Ils m’ont tout donné, j’essaie de vivre à nouveau à leur côté mais cela me semble plus dur que ce que je croyais. Je leur en veux tellement, surtout à elle.. je lui fais payer jour après jour. Elle me répond qu’elle n’avait que seize ans, mais je m’en fous. Je ne vois en ce geste que sa traîtrise immonde envers ma personne, qu’un manque d’amour infini qu’elle peine à me donner aujourd’hui. Je veux la faire souffrir parce qu’à cause d’elle je ne peux simplement pas prononcer ce mot, le plus commun, le plus normal qu’il soit ; maman.
« et ce fut ce jour où tout changea. Dans son excès de bonté, elle brisa le peu de volonté qu’il me restait en m’ouvrant son cœur. Je m’efforçais à le broyer en chacun de mes mots et gestes, m’appliquant à semer chaque miette au gré de la brise hivernal qui me réchauffait. Je voulais être de glace, de marbre, elle était en guimauve. C’était si facile, tout était plus facile à ses côtés. Peu à peu, j’ai réalisé qu’en brisant son organe vital je brisais le mien. Ou le réparais, je ne sais plus trop. Je m’amusais de sa souffrance, me délectais de ses pleurs incontrôlés quand elle me suppliait de la pardonner. Mais c’était trop facile, encore une fois. Je ne pouvais lui pardonner une décennie et demi de solitude. Elle arrivait comme un souffle de chaleur dans ma vie glaciale, comme un bisounours enchanté, faisant tache dans ce monde désenchanteur. bientôt je ne lui parlai plus. je me murais dans ce silence condescendant, et le pire dans tout ça, c'est qu'elle disait me comprendre. elle-même avait vécu une enfance difficile. mais rien ni personne n'aurait pu me comprendre. j'étais l'enfant rejetée, salie, détruite pas l'incapacité de deux ados à se protéger, deux ados dépucelés un soir de bal de promo. c'était une erreur, j'étais une erreur, je l'avais tellement de fois entendu sortir de la bouche de mes familles d'accueil que j'en étais persuadée. aucune de ses mots n'aurait pu me faire croire le contraire. j'étais baffouée. »
Puis, le temps est passé. Un jour, ils ont voulu m'adopter. M'emprisonner, autrement dit me châtier. Je suis une bête sauvage, on ne me met pas de menottes. Je veux décider seule de mon destin et sans aucune attache je pars. je les fuis car ils sont ma seule famille, je les hais car je les aime. ce sentiment m'arrache le coeur, me tourmente l'esprit. une fois de plus ma lâcheté parle et je m'en vais. je ne laisse rien à part une lettre. j'erre dans les rues, la police est à mes trousses. ils recherchent l'enfant précieux disparu, mais même avec la description, qui pourrait arriver à reconnaitre l'enfant couverte de boue que je suis, la plaie ambulante, le destin raté. pire, le destin choisi. je trouve un boulot, me paie le bateau; je ne fais que fuir. j'arrive en italie. il pleut, je me sens bien. je me sens bien car autour de moi il n'y a que le vide de mon existence, une nouvelle chance de repartir à zéro. je ris, pour la première fois depuis si longtemps. je ris en passant devant ce clochard, devant cette belle demeure, devant ces paysages. le sud est mon pays, mon calvaire, ma pénitence. je suis heureuse d'être prisonnière et martyre. je recommence, pause, je rembobine. nemesis romanov, fille paumée, seule, désarmée. mais femme riant, libérée. ainsi commence une nouvelle vie, sans attaches. ainsi le destin se met-il en marche, me laissant croiser son regard, toucher sa joue. serrer sa main. ainsi, l'amour me frappe de plein fouet
.


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requiem pour un con - Vide
MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 20:41

chapitre II ; « depuis son commencement, la vie est une perpétuelle décadence. » seen by gabe verziero.
_ Un regard fuyant animait ses yeux d'archange. Elle est docilement assise sur cette chaise, comme tous les jours depuis deux mois. elle semble perdue, à la fois fragile et forte, courageuse et impuissante, souillée et pourtant magnifique. c'est cet ensemble de contradictions rassemblées en sa seule personne qui me poussent à la remarquer. Longue, longiligne, filiforme, son physique est particulier, ses cheveux de cendre ondulent à chacun de ses mouvements. un éclair stupéfiant, pratiquement imperceptible, s'échappe de son âme. un magnétisme hors du commun. je me dirige vers elle, lentement. je n'ai qu'à me présenter comme ces innombrables fois, mais j'hésite devant tant de charisme. ses yeux se lèvent vers moi, et archaïque, elle m'adresse un demi-sourire, quoique son regard vide ne m'indique pas réellement si elle me regarde, ou si c'est la pluie battant le carreau qui la met dans cet état. Tremblant presque, je continue à m'approcher, et ses pupilles croisent les miennes. « Gabe. » ses yeux parlent à ma place, m'interrogent tels deux billes fluorescentes; n'est-elle pas habituée aux mondanités ou est-ce le temps qui la rend nostalgique ? cette fois son sourire est pour moi. dans un élan qui lui coûte une bonne partie de ses forces, elle me réponds, pragmatique. « enchantée. » son prénom ne franchit pas ses lèvres, énigmatique. elle se lève, lentement, me prend la main et m'entraîne au dehors. sous la pluie, alors que tout le monde aurait accouru pour se mettre à l'abri, elle reste, songeuse, regarde l'absence d'étoiles, me sourit de nouveau et rit à gorge déployée. elle est différente. sereine, humaine, mais différente. ce soir-là, nous faisions pour la première fois l'amour, sous la pluie.
_ « Nemesis ? » il m'a fallu un mois pour apprendre son prénom. deux pour son âge, aussi iréel soit-il, trois pour sa véritable couleur de cheveux (un blond flamboyant, alors que le brun domine à présent). au bout de six mois, je ne savais finalement pas grand chose sur elle, sa famille, ses origines. elle restait toujours très énigmatique sur la façon dont elle était arrivée en Italie il y a un an, sur la façon dont elle gagnait de l'argent. sur ce point-là je restais aussi évasif, et je n'avais jamais eu l'occasion de lui en parler; elle ne songeait même pas à s'y intéresser. nous vivions bien, souvent dans le luxe, souvent grâce à de l'argent sale. ce jour-là, nous étions dans la chambre d'hôtel, après avoir pris un bain de plaisir, quand je la retrouvai errante, mon porte feuille à la main. c'était la première fois que je la voyais comme ça, hésitante, peu sûre d'elle, tout son contraire. son regard finit par se poser sur moi, ces espèces de décharges électriques parcourant mon corps comme à chaque fois que ses yeux me remarquaient. magnétique. « je cherchais.. je cherchais une capote. et j'ai trouvé ça. » elle ne paraissait pas en colère, pas soucieuse, ses traits étaient impassibles, comme si elle avait repris ce masque d'indifférence qui la rendait plus forte. ou plus faible. ce qu'elle me jeta à travers la chambre n'était qu'une succession de noms, masculins pour la plupart, de tarifs et d'heures. elle avait remarqué que j'étais toujours absent à ces heures. elle paraissait ne pas s'en soucier mais plus que tout je savais ce qui était important à ce moment-là; et ce qui l'était consitait à ne pas lui mentir. elle saurait la vérité, l'avait dejà devinée mais voulait l'entendre de ma bouche. triste occasion, triste destin. « tout l'argent que nous avons.. provient de là. c'est un formidable moyen, mets'. » en fait, je me prostituais. j'assouvissais ces désirs interdits d'hommes et de femmes mariés la plupart du temps. je me vendais, sans honte ni orgueil. pour moi c'était un travail comme les autres, et qui rapportait gros. nemesis me dévisagea pendant ce qu'il me semblait être une éternité. puis, d'un ton détaché, dur et brut. « apprends-moi. apprends-moi, à coucher sans penser. apprends-moi à me vendre. » ce fut le début de notre descente aux enfers, du précipice qui nous mènerait tout droit vers les endroits les plus sombres de la terre.
_ Les premières fois furent les plus dures puis, petit à petit, elle s'y fit. nemesis était bien plus forte que je ne l'imaginais, elle était presque inhumaine. c'est le presque qui posa problème, ce jour-là. nous allions visiter un nouveau client, chez lui, sa femme et ses enfants étant absents. c'était le risque qui l'excitait, le risque, mais aussi la douleur. tout était normal lorsque nous commençâmes à nous embrasser, raina se déshabillant au fur et à mesure. en culotte, seins nus. elle m'excitait tout autant que l'homme car elle était magnifique et c'est dans son plus simple appareil qu'elle me faisait le plus d'effet. « la fille, seulement. » les désirs du client sont des ordres, ainsi me retirais-je seul, dans le couloir. j'entendais ces paroles à travers la porte entrebaîllée ; « suces-moi.. » j'imaginai totalement ce que nemesis faisait, elle exécutait. malgré moi, malgré le fait que j'ai accepté de l'embarquer dans cette histoire, je ne supportais que mal de la voir toucher d'autres hommes. « salope ! » il prenait son pied. puis, j'entendis plusieurs frappes d'affilée, puis un cri. nemesis.. j'enfonçai la porte, et trouvai ma dulcinée à quatre pattes, la joue en sang, les yeux horrifiés, son bourreau hors de lui au dessus de sa tête. un sadomasochiste. nous avions toujours un flingue à portée de main, dans son sac. toujours. sans réfléchir, je le butai, alors que nemesis hurlait cette fois-ci pour m'arrêter. elle hurlai sa déchéance, son amour, la violence de ce geste et notre décadence extrème. nous n'étions que des putes non-soumis. et l'homme s'effondra sur la moquette, inconscient, mort peut-être. nous étions partis avant de le voir finir d'agoniser.
_ Nous avons fui, pendant quelques jours, pour finalement être retrouvé, par mon meilleur ami. meilleur ami qui est aussi mon proxénète. nemesis était partie chercher à manger, j'étais seul au bord de la route quand il arriva. lui paraissait soucieux, vide. alors, je la sentis approcher. la mort imminente. le séjour en enfer, la disgrâce ultime. je le vis approcher, lui, et frapper avec la batte qu'il avait pris soin de cacher derrière sa jambe. il frappa une fois, deux fois, trois fois... et un nombre que j'arrêtai de calculer lorsque je sombrai dans le vague du début d'inconscience. je ne cherchai même pas à me débattre puisque mon tour était arrivé. j'étais juste déçu de ne pouvoir rester plus avec nemesis. je la savais invincible mais j'espérai qu'elle n'arriverait pas trop tôt afin de ne pas subir le même sort. il me laissa livré à moi-même, tel un cadavre que je n'étais pas encore. elle allait me trouver. il fallait qu'elle me trouve. au bout de quelques secondes je vis son visage penché au dessus du mien, il me semblait qu'elle criait mais j'étais déjà sourd. elle hurlait, des larmes de peine, sûrement, d'horreur aussi, s'écoulant le long de ses belles joues intactes, blanches comme la neige. ses mains étaient rouges, était-ce mon sang ? je ne savais plus bien. je pensais alors que je ne lui avais jamais dit que je l'aimais. je songeais à toutes les choses que j'aurais aimé faire avec elle, au monde que j'avais encore à lui faire découvrir. elle était si jeune, j'étais déjà vieux. je m'en allai avant elle, tant mieux. j'essayai de murmurer des mots inaudibles « moi.. aime.. » mais le dernier peinait à sortir. je sentis alors un liquide autre le sang couler le long de mon oeil. ses pleurs ou les miens qu'importe, ce moment-là nous le partagions comme une promesse d'éternité. mon dernier souffle fût pour elle, en même temps que mon dernier sourire. « toi. » ainsi, la lumière de ses yeux firent place aux ténèbres insondables, vides. et je souriais encore.



requiem pour un con - 2eg7fhs
© mag'

♦ ♦ prologue ; « réalité. le noyau d'un vide. »
Qui suis-je ? Qu'ai-je ? Vers quel destin vais-je ? Ce n'est pas la fin du commencement mais le commencement de la fin. je suis revenue à la case départ, mes pores hurlent d'être trop souillés. je crie d'avoir trop joué. ma carapace se vide, me corps se peint en noir. je suis invisible. où suis-je ? vers là-bas. oh, je vois. non, je ne vois plus ! oh, un lapin. rose, en plus. oh, un homme. avec le lapin. je le connais. il est beau. gabe ? sans doute. je dois rêver au fond d'une ruelle, alors. ma vie est si platonique. Platon ? Vème siècle. « Vis. » non, Platon n'a jamais écrit Vis. Hein ? L'écho se répond sur ma peau, me fait frissoner. c'est l'homme qui a parlé. il me hurle de vivre. je vis en déchet. « tu vaux mieux que ça. VIS ! »
Je me réveille, j'erre par terre. serait-ce finalement la fin du commencement ? il est mort. mort. je continue à faire ce que nous faisions. je me réveille parfois dans des endroits étranges, inconnus. est-il temps de vivre ? je me lève, essuie les restes de fioriture sur mes vêtements et part. l'aube se lève, sereine. la vie commence, dangereuse. je ne sais pas si je peux revivre. mais essayer, ne serait-ce pas déjà un grand pas ?
et elle s'en va, tranquille. un mois plus tard, elle trouvera un travail dans l'une des plus grandes boîtes de la ville. non, pas strip teaseuse, seulement serveuse. elle aura un appartement aussi, sera légèrement plus sociable et pourra se faire des amis. la nuit, elle fera des cauchemars à propos de gabe. mais elle ne saura pas qu'elle avait été amoureuse. elle ne sait pas ce que c'est, et ce n'est pas faute de l'avoir ressenti. si quelqu'un lui avait expliqué tout cela, elle aurait agit différemment. elle se rendra alors compte que peut-être sans elle gabe ne serait pas mort. peut-être entendrait-elle toujours son rire au coin d'une rue. ou au fond de leur lit. elle ne saura pas comment traverser tout ça. mais elle le traversera, trouvera la force. et fera surface. car malgré toutes les épreuves, on refait toujours surface.
Mais un jour, elle le croise. le meilleur ami. elle le tue, de sang froid. recherché par la police, elle a eu finalement raison et c'est pour ça qu'arrêtée, elle est seulement enfermée. au couvent San Marco. Nemesis hurle, crie, pleure. Elle a tout sauf la foi. Elle haie tout même Dieu. Mais la vie semble être paisible. Tranquille. facile. bring her to life.


Dernière édition par Nemesis A. Romanov le Ven 11 Juin - 22:09, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 20:42

Nemesis. Ca fait très... divin ! J'ADORE, ça me ressemble ! (friend)
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Michel-ange Lodovico Jr.
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MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 20:44

/Napoleon ne se sent plus péter/
BIEEEEEEEEEEEENNNNNNNNVENUUUUUUUUUUUUUUUE O/
Aucune idée pour ton avatar, tu me pose une colle là *w*.
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MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 20:47

    Déesse de la vengeance me semble-t-il.. (ça fait la fille avec beaucoup de culture g., j'adore (A) ). depuis que j'ai vu ian en napoléon j'essaie de l'imaginer sur les champs de guerres avec cette tête. crois-moi c'est aussi divin -->[-]

    Merciiii m-a :D (bon d'accord, j'arrête mes réductions). d'ailleurs, ça me fait penser à une âme artistique, peinture, sculpture tout ça.. bref. (dois-je me taire?) et pour l'avatar :/ je ne sais paaaas.
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MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 20:48

Mais euh (cry)

Je dirais... Warren ! Mais... elle est pas déjà prise ? Oo

/court vérifier/

J'ai beaucoup hésité à l'appeler comme ça xD Et puis, on a eu la même vision et... CE SERA NAPOLEON ! (kiss) /c'comme ça qu'il l'a dit Dieu quand il me l'a annoncé/

EDIT : J'avais raison. Elle est prise, donc je dirais Leighton !
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MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 20:51

    J'avais même pas vu qu'il y avait des prédefs..
    Non mais tu as eu raison, c'est la première fois que j'imagine ian sous cet angle et je dois dire que c'est assez apétissant. leighty donc ?
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MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 20:54

ben ouais, Leighty pour moi xD
Pour les fiches ben... tu peux opter pour la fiche type 1 ou 2. A toi de voir, c'est au choix.
Sachant que dans la fiche type 2, tu prends le code qui correspond au groupe de ton perso ;)
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MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 21:05

    Oui alors j'avais compris c'est bon (a)
    bon finalement je vais prendre leighton alors !

    edit; pourquoi ma présent' beuguuuuueeee --"
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MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 22:11

    désolée du dp mais j'ai fini (a)
    Après, je ne sais pas si ça va car j'ai parlé de sa vie avant l'arrivée au couvent. fallait-il parler d'autre chose ?
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MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 22:19

who... quelle fiche ! xD
J'ai adoré ! C'est fluide et tout !
Par contre, pense a aérer et mets des majuscules hein =p
Je te VALIDE.
Pense a rejoindre ton groupe ;]
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MessageSujet: Re: requiem pour un con -   requiem pour un con - EmptyVen 11 Juin - 22:21

    Merci, c'est gentil :)
    Désolée pour les majuscules c'est mon plus grand défaut, quand je suis lancée c'est la flemme d'appuyer sur ce bouton à gauche du clavier.. et j'aère beaucoup plus en rp (: Nyyyahhhh je suis contente :D
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